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Le principal rendez-vous des cambistes hier, à savoir la publication de l'indice des prix PCE (personal consumption expenditures) n'aura pas contenu de surprise. Le baromètre préféré de la Fed dans son appréciation de l'inflation est ressorti à +0,4% en rythme mensuel, soit un niveau conforme à la cible, contre +0,2% pour le mois précédent.
Ce point d'orgue statistique de la semaine est ressorti en ligne avec les attentes, corroborant l'idée d'un léger sursaut de l'inflation, s'inscrivant dans une dynamique de fond de retour à la "normale". En tous cas, l'objectif avoué des 2% n'est clairement pas un chemin rectiligne, et la Fed devra faire preuve de patience.
"Le niveau de 2% à atteindre est compliqué et incertain" pour Emmanuel Auboyneau, associé Amplegest. "Outre une remontée possible des matières premières dopées par la croissance économique, ce sont surtout les salaires qui sont la variable clé. Après une accalmie de plusieurs mois, ceux-ci ont récemment repris le chemin de la hausse, ce qui est cohérent avec la force du marché de l'emploi. Par ailleurs, les loyers qui constituent 30% de l'indice des prix se sont stabilisés mais restent sujets au manque structurel de logements aux Etats-Unis".
L'outil FedWatch du CME chiffre à 25,8% les probabilités de baisse des taux le 1er mai à l'issue du FOMC.
M Auboyneau reste convaincu "que 2024 sera l'année du début de la baisse des taux, mais d'une façon modérée et à partir seulement du deuxième semestre."
De ce côté-ci de l'Atlantique, ce sont les indicateurs baromètre d'activité PMI qui animent la matinée. En données finales pour le mois de février, le PMI industriel en Zone Euro est ressorti à 46,50, légèrement au-dessus des premières estimations.
Dr. Cyrus de la Rubia, Chef économiste à la Hamburg Commercial Bank a apporté les éclairages suivants: "la conjoncture est demeurée défavorable, en février, dans le secteur manufacturier de la zone euro, en récession depuis un an déjà. La production a de nouveau reculé, et ce au même rythme qu'en janvier, la baisse globale de l'activité dans l'ensemble de la région ayant principalement résulté de fortes contractions en Allemagne et en France. Parmi les quatre principales économies de la région, seule l'Espagne a renoué avec la croissance en milieu de premier trimestre. Sur une note légèrement plus positive, le recul des nouvelles commandes s'est quelque peu atténué dans la zone euro, apportant une lueur d'espoir quant à une reprise prochaine de la demande."
A la mi-journée sur le marché des changes, l'Euro se traitait contre 1,0810$ environ.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
La moyenne mobile à 20 jours (en bleu foncé), qui nous servait jusqu'ici opportunément de stop suiveur (trailing stop) a été dépassée nettement. Nous ne proposons plus, par conséquent, de positions vendeuses, et restons à l'affût d'un nouveau point d'entrée attrayant. Si le spot venait à rompre dans un niveau de volatilité important sa moyenne mobile à 20 jours, nous pourrions alors parler de fausse sortie depuis le 20 février. Ce niveau dynamique est surveiller, donc.
PREVISION MOYEN TERME
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnés, notre opinion est neutre à moyen terme sur la parité Euro Dollar (EURUSD).
Nous conserverons cette opinion neutre tant que les cours de la parité Euro Dollar (EURUSD) seront positionnés entre le support à 1.0810 USD et la résistance à 1.0940 USD.
Le conseil BFM Bourse
GRAPHIQUE EN DONNEES QUOTIDIENNES
