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C'est aujourd'hui que débute le dernier FOMC de l'année, à savoir la réunion du Comité de politique monétaire de la Fed. Si les dernières données d'inflation (PCE) sont venues en fin de semaine dernière appuyer davantage le scénario quasi acquis d'une baisse de 25 points de base des taux directeurs fédéraux, l'enjeu est la distillation, toujours ô combien subtile, d'éléments de langage en conférence de presse, qui viendront étayer les débats dans les salles des marchés sur le caractère plus ou moins accommodant de la politique monétaire américaine dans les mois à venir.
"Il semble acquis qu'elle abaisse son taux directeur de 25 points de base ce mercredi, entre 3,50% et 3,75%. L'enjeu, c'est surtout de savoir quel rythme d'assouplissement sera mis en œuvre l'an prochain. Il faudra être patient et probablement attendre la nomination du successeur de J. Powell qui pourrait intervenir dans les semaines à venir pour en savoir plus. Pour l'instant, nous tablons toujours sur un taux terminal à 3% l'an prochain", anticipe Christopher Dembik, conseiller en stratégie d'investissement chez Pictet AM.
Ce mardi, alors que s'ouvre ce FOMC qui s'achèvera demain, il sera question d'emploi avec les nouvelles offres d'emploi (JOLTs); un repère précieux d'autant que les cambistes ont longtemps été privés de repères sur l'emploi américain en raison du shutdown, et que les récentes publications sont pour moins contradictoires. Les inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage, proche des 200 000, envoient des signaux florissants, tandis que la dernière enquête du cabinet ADP inspire beaucoup moins d'optimisme. A noter que le NFP (la référence publiée par le Département du Travail) ne sera publié, pour le bulletin de santé de novembre, qu'après le FOMC.
"Des données contradictoires sur le marché du travail américain ont contraint les bourses au statu quo avant une réunion de la Fed qui devrait déboucher sur une baisse des taux «restrictive» cette semaine. Le rapport ADP a indiqué une baisse des embauches, notamment dans les petites entreprises et certains secteurs, tandis que les inscriptions au chômage atteignaient un point bas pendant Thanksgiving. Pas moins de 202,9 millions de clients américains (un record) ont fait des achats durant ce week-end de fête. Le S&P 500i a progressé de 0,4% (en dollars) avant une réunion de la Fed qui devrait aboutir à une orientation prospective plus ferme", décrypte César Perez Ruiz, Responsable des investissements et CIO chez Pictet Wealth Management.
Mercredi soir à l'issue du FOMC, les détails de la communication seront scrutés. "Nous prévoyons environ trois dissidences (dans les votes, NDLR). Le résumé des projections économiques (SEP) devrait indiquer une croissance plus forte, mais le taux de chômage pourrait être révisé à la hausse pour les deux années", explique Bank of America. Les "dots plots", soit les projections en graphique à points des membres de la Fed (qui ne constituent pas des prévisions) seront publiés. L'établissement estime que ces projections feront état de deux baisses de taux additionnelles en 2026.
Au chapitre statistique lundi, de ce côté-ci de l'Atlantique, l'indice Sentix de confiance des investisseurs dans la Zone Euro est ressorti parfaitement dans la cible à -6,2. En territoire négatif, donc, qui signifie un sentiment de pessimisme; 0 signifiant un sentiment neutre et un score positif signifiant un sentiment d'optimisme. Le score actuel est "plombé" par la seule composante allemande.
"Les investisseurs en Zone Euro peinent donc à constater que la dynamique à l'échelle mondiale peut avoir des conséquences positives sur l'union monétaire. Alors que 2025 s'achève, l'explication doit se chercher du côté de l'Allemagne, la première économie de la zone euro. Les forces "récessionnistes" continuent d'y avoir un impact, et cet impact se propage à l'ensemble de la zone euro", pouvait-on lire dans l'enquête Sentix.
A la mi-journée sur le marché des changes, l'Euro se traitait contre 1,1640$ environ.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
L'oblique baissière (en noir) qui fait pression depuis le 18 septembre est franchie, à un niveau qui correspond en outre au positionnement de la moyenne mobile à 50 jours (en orange). Une confirmation est nécessaire avant d'affirmer une inversion de polarité, mais le signal suffit à stopper nos positions vendeuses sur la paire de devises.
PREVISION MOYEN TERME
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnés, notre opinion est neutre à moyen terme sur la parité Euro Dollar (EURUSD).
Nous conserverons cette opinion neutre tant que les cours de la parité Euro Dollar (EURUSD) seront positionnés entre le support à 1.1460 USD et la résistance à 1.1760 USD.
Le conseil BFM Bourse
GRAPHIQUE EN DONNEES QUOTIDIENNES
