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C'est avec, sur le tableau noir, une équation complexe, que la Banque Centrale Européenne (BCE) achève ce jeudi un nouveau Conseil des Gouverneurs. Alors certes, les dernières données d'inflation vont encourager la puissante institution financière de Francfort à baisser une nouvelle fois ses taux, mais les interrogations demeurent nombreuses, tant sur les plans géopolitiques que commerciaux.
Dernier développement majeur en date, avant un coup de fil très attendu entre Trump et Xi Jinping, la décision du Tribunal commercial américain d'acter inconstitutionnalité de l'application de surtaxe douanière par décret gouvernemental, la gestion de ces derniers étant dévolue au Congrès.
"Si le conseiller commercial de la Maison-Blanche a affirmé que l'administration « cherchera à promulguer des droits de douane par d'autres moyens », les options alternatives restent limitées. Certes, certaines dispositions légales permettent au Président d'agir mais elles sont strictement encadrées, ciblées, et requièrent généralement des enquêtes préalables pour être justifiées. Quant au vote du Congrès, il semble peu probable vu la faible majorité républicaine aux deux Chambres. Ces évolutions laissent penser que le pire est sans doute derrière nous concernant le sujet des droits de douane. Pour autant, l'incertitude va perdurer encore de nombreux mois et pourrait pousser les entreprises à temporiser avant de prendre la moindre décision", décrypte Thomas Giudici, responsable de la gestion obligataire d'Auris Gestion.
A l'agenda macroéconomique ce jeudi, à suivre en priorité la décision de politique monétaire de la BCE à 14h15 et les inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage à 14h30. Dans la conférence de presse consécutive à la décision sur les taux, à 14h45, C Lagarde ne manquera pas de commenter le plan de relance allemand, sous forme d'un soutien fiscal aux entreprises d'un montant de 46 milliards d'euros sur cinq ans.
Mercredi au chapitre statistique, les cambistes, qui ont pu prendre connaissance mardi d'une cible battue sur les nouvelles offres d'emploi (JOLTs), ont eu une déception relative avec le rapport du cabinet en RH ADP qui a mis en évidence des créations de postes de l'ordre de seulement 37 000, significativement sous les attentes. Verdict en fin de semaine avec le rapport NFP (Non Farm Payrolls). Par ailleurs, l'activité des services aux États-Unis, s'est contre tout attente contractée à 49,9 points en mai contre 52 attendus par le consensus, et après 51,6 points en avril. Notons qu'un score inférieur à 50 points signifie une contraction du secteur considéré.
Rendez-vous à 14h30 pour la décision proprement dite sur le principal "loyer" de l'Euro, attendu en baisse à 2,15%.
"Après 200 points de base (2 points de pourcentage, NDLR) d’assouplissement en un an (dont -25 points de base ce jeudi), la Banque centrale européenne serait sans doute désireuse de temporiser mais ne peut faire moins que de garder un biais baissier", juge de son côté Bruno Cavalier, chef économiste chez Oddo BHF.
La BCE livrera, par ailleurs, ses nouvelles projections de croissance et d'inflation pour la zone euro.
A la mi-journée sur le marché des changes, l'Euro se traitait contre 1,1420$ environ.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
La paire de devises réussit actuellement le test graphique hautement important de la moyenne mobile à 50 jours (en orange). Une reprise de souffle est nécessaire avant la conquête de nouveaux plus hauts. C'est-à-dire la formation de plusieurs prises d'appui sur cette courbe de tendance. Nous en avons pour l'instant deux.
PREVISION MOYEN TERME
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnés, notre opinion est neutre à moyen terme sur la parité Euro Dollar (EURUSD).
Nous conserverons cette opinion neutre tant que les cours de la parité Euro Dollar (EURUSD) seront positionnés entre le support à 1.1202 USD et la résistance à 1.1460 USD.
Le conseil BFM Bourse
GRAPHIQUE EN DONNEES QUOTIDIENNES
