(BFM Bourse) - L'Euro a connu un pic de volatilité hier face au Dollar, en regagnant vivement pas loin d'une centaine de pips, après des propos de Christine Lagarde sur l'inflation en Zone Euro. Des propos pourtant loin de laisser augurer une attitude sévère de la part de la BCE dans les mois à venir.
La Banque Centrale Européenne achevait hier une nouvelle réunion de son Conseil des Gouverneurs. Une réunion de transition avant le rendez-vous primordial de décembre. Comme prévu, la BCE a maintenu jeudi toutes ses mesures de soutien à l'économie malgré la forte poussée de l'inflation en zone euro, ce qui renvoie à décembre la décision concernant une normalisation progressive de la politique monétaire. L'activité économique en zone euro continue de se redresser fortement mais "l'élan ralentit", a souligné la présidente de l'institution Christine Lagarde, qui a par ailleurs réaffirmé que les taux ne seraient pas relevés tant que la cible d'inflation de 2% à moyen terme n'est pas en vue.
La Fed achèvera pour sa part mercredi 03 novembre une réunion de son Comité de politique monétaire. Selon les prévisionnistes d'iBanFirst, "à partir de mi-novembre ou au plus tard début décembre, le volume des rachats d'actifs devrait diminuer chaque mois de 15 milliards de dollars. Ainsi, en décembre, il ne pourrait être que de 105 milliards de dollars, puis baisser à 90 milliards de dollars en janvier etc…A ce rythme, la banque centrale ne devrait plus effectuer de rachats d'actifs dès juin 2022. Cela lui permettra ensuite de remonter le taux directeur, actuellement situé entre 0% et 0,25%, si la situation économique l'exige, particulièrement si les pressions inflationnistes persistent. Le marché des changes anticipe à ce stade une première hausse du taux directeur en septembre 2022."
Au chapitre statistique hier, les inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage sont ressorties une nouvelle fois en basse, à proximité immédiate des 180 000 nouvelles inscriptions. Déception en revanche pour les toutes premières estimations du PIB américain au T3 (+2,0% en rythme trimestriel, contre 2,6% attendu), selon le Bureau of Economic Analysis. Un ralentissement très marqué, donc.
Ce vendredi, le programme sur le front statistique est particulièrement copieux, avec entre autres réjouissances, les prix américains PCE (Personal Consumer Expenditures) à 14h30, les dépenses et revenus des consommateurs à 14h30, le PMI de Chicago à 15h45 et les données révisées de l'indice de confiance des consommateurs (UoM) à 16h00.
Dans l'immédiat, deux chiffres importants concernant la Zone Euro viennent d'être publiés. L'indice des prix à la consommation tout d'abord, qui a montré une confirmation de l'échauffement des prix. En données corrigées des éléments volatils (alimentation, énergie, alcool et tabac), les prix ont progressé le mois dernier, en rythme annualisé, de 2.1%, dépassant désormais légèrement la trajectoire-cible de la BCE. Par ailleurs, les toutes premières estimations de la croissance ont dépassé les attentes, à +2.2%.
A la mi-journée sur le marché des changes, l'Euro se traitait contre 1,1650$ environ.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Le sursaut de volatilité sur l'Euro face au Dollar hier ne remet aucunement à ce stade, le biais baissier fond, et la résistance identifié à 1,1675$ reste valable. Les cambistes éviteront simplement de prendre des positions sur le spot, dans l'attente d'un point d'entrée graphique jugé plus adéquat.
PREVISION MOYEN TERME
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnés, notre opinion est neutre à moyen terme sur la parité Euro Dollar (EURUSD).
Nous conserverons cette opinion neutre tant que les cours de la parité Euro Dollar (EURUSD) seront positionnés entre le support à 1.1532 USD et la résistance à 1.1674 USD.
Le conseil BFM Bourse
GRAPHIQUE EN DONNEES QUOTIDIENNES
