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Fidèle (et fiable !) baromètre de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, la paire de devises stoppait son hémorragie lundi, dans le sillage de mesures de Pékin visant à relancer l'économie, notamment une division par deux du "droit de timbre", une taxe sur les transactions boursières, passant de 0,1% à 0,05%.
"Les investisseurs réagissent positivement aux mesures annoncées par la Chine sur la réduction des taxes et frais liés au trading, ainsi qu'à une nouvelle demande aux fonds d'investissements et aux banques, de la part du parti, d'acheter le marché, afin de soutenir les indices boursiers", abonde Vincent Boy, analyste de marché pour IG France.
Mais les cambistes restent contrariés par l'attitude globalement encore hawkish des principaux argentiers de la planète, réunis en colloque à Jackson Hole sur la seconde partie de la semaine passée.
Jerome Powell n'a pas infléchi son discours ni réservé de grandes surprises lors de son discours d'ouverture du symposium. Le président de la Réserve fédérale (Fed) américaine a estimé que bien qu'elle ait passé son pic, l'inflation aux Etats-Unis "demeure trop élevée". Pourtant, les espoirs de baisse des taux d'ici la fin de l'année ont clairement été douchés.
"Nous sommes prêts à relever encore les taux si nécessaire, et nous avons l'intention de maintenir notre politique à un niveau restrictif jusqu'à ce que nous soyons convaincus que l'inflation se rapproche durablement de notre objectif", a poursuivi le banquier central, assurant que la Fed maintenait son objectif de 2% d'inflation.
Côté macroéconomique, si le programme est plutôt léger sur la première partie de la semaine, le menu va devenir copieux dès demain avec l'indice de confiance des consommateurs (Conference Board) et les nouvelles offres d'emploi (JOLTS), l'enquête ADP mercredi, les prix PCE jeudi, et le rapport fédéral mensuel sur l'emploi vendredi. Autant d'indicateurs que la Fed suivra de près pour mesurer son impact sur la trajectoire des prix.
Toujours sur le front statistique, deux déceptions à noter vendredi: l'indice IFO du climat des affaires en Allemagne et l'indice de confiance des consommateurs américains (U-Mich en données révisées), tous deux sous les attentes. Concernant le premier, l'indice ressort en baisse plus forte qu'anticipé, à 85,7, au plus bas depuis octobre 2022. L'outil matricielle développé par l'IFO, appelé "Horloge IFO du cycle économique", montre, dans sa dynamique, un mouvement vers la zone dite de "crise".
A la mi-journée sur le marché des changes, l'Euro se traitait contre 1,0805$ environ.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Le retracement quasi total des gains de juillet ne milite pas à ce stade pour une poursuite de l'avancée de la paire de devises, sans l'exclure formellement. Ce retracement, par son ampleur, affaiblit le message haussier alors délivré sur une bonne partie du mois de juillet. L'issue du test en cours de la moyenne mobile à 50 jours (en orange) sera décisif. Le message baissier prend corps avec rupture - désormais validée - de la moyenne mobile à 50 jours par sa consœur à 20 jours (en bleu foncé), dans un angle important. La positon vendeuse sera conservée tant que la dernière gravitera sous la première.
PREVISION MOYEN TERME
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnés, notre avis est négatif à moyen terme sur la parité Euro Dollar (EURUSD).
Notre point d'entrée est à 1.0808 USD. L'objectif de cours de notre scénario baissier se situe à 1.0551 USD. Pour préserver le capital engagé, nous vous conseillons de positionner un stop de protection à 1.0901 USD.
L'espérance de rentabilité de cette stratégie Forex est de 257 pips et le risque de perte s'établit à 93 pips.
Le conseil BFM Bourse
GRAPHIQUE EN DONNEES QUOTIDIENNES
