(BFM Bourse) - La lecture de l'ambiance de marché, refroidie par la recrudescence des cas de coronavirus en particulier aux Etats-Unis, les mesures ciblées et ponctuelles de restriction de rassemblements en Espagne, en France et en Belgique, et un confinement au Royaume-Uni qui n'est plus une option totalement écartée, est claire. Elle influence l'ensemble des actifs dits à risque, dont l'Euro, comme le pétrole ou les actions, fait partie. Dans ce contexte, nous assistons à une fragilisation de plus en plus importante d'une garde-fou technique à 1,1745 / 1,1750$ (voir plus bas).
Par ailleurs, l'approche du verdict des urnes aux Etats-Unis prend une tournure "agressive", selon le terme de John Placard (Mirabaud Securities). Et ce alors que Trump se montre vivement impatient (!) de trouver un successeur à la Cour Suprême à la progressiste Ruth Bader Ginsburg...
Concernant les débats budgétaires au Congrès, sous haute surveillance des cambistes, Vincent Boy (IG Markets) avertit: "Nous serons attentifs à la poursuite des négociations au congrès, dans le but de trouver un accord sur le budget et ainsi éviter un nouveau « shutdown » au 1er octobre. Ce risque d'arrêt du financement de l'Etat pourrait permettre en revanche aux républicains et aux démocrates de trouver également un consensus sur la nouvelle enveloppe de soutien à l'économie et au peuple américain."
Au chapitre statistique, rien de consistant à se mettre sous la dent hier. A suivre en priorité ce mardi, outre Atlantique, les ventes de logements anciens et l'indice manufacturier de la Fed de Richmond. A noter l'audition devant les Sénateurs, ce mardi et demain mercredi, de J. Powell, Président de la Fed. Un Président qui marche sur des oeufs.
Pour rappel, la Fed achevait la semaine dernière une réunion du Comité de politique monétaire FOMC, qui prenait une coloration particulière, puisque c'était la première réunion de ce type après les grandes orientations stratégiques dévoilées lors du symposium de Jackson Hole. L'Institution monétaire dirigée par J. Powell a décidé d'un statu quo monétaire, en promettant de maintenir ses taux directeurs au plancher jusqu'à ce que l'inflation franchisse "modérément", et pendant un "certain temps", la barre des 2%.
Keith Wade, Chief Economist & Strategist chez Schroders, avait alors commenté: "Cette déclaration n'est pas vraiment une surprise, mais elle pourrait décevoir ceux qui recherchaient des indications plus explicites sur la manière dont la politique réagirait à l'évolution des conditions économiques. Néanmoins, cela correspond aux réunions précédentes juste avant une élection présidentielle où l'approche a été d'éviter de dire ou de faire quoi que ce soit de controversé."
A la mi-journée sur le marché des changes, l'Euro se traitait contre 1,1745$ environ
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
La paire de devises Euro / Dollar est en nouvelle phase de test d'une zone de support graphique à 1,1745 / 1,1750$ dont la fragilisation devient de plus en plus importante. En cas de rupture de ce seuil, avec validation par les volumes et la clôture hebdomadaire, une phase de reflux importante prendrait corps. Les cambistes les plus actifs pourront l'anticiper. D'autant que la figure chartiste dessinée depuis le 12 août au-dessus de cette ligne est peu engageante.
PREVISION MOYEN TERME
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnés, notre avis est négatif à moyen terme sur la parité Euro Dollar (EURUSD).
Notre point d'entrée est à 1.1745 USD. L'objectif de cours de notre scénario baissier se situe à 1.1441 USD. Pour préserver le capital engagé, nous vous conseillons de positionner un stop de protection à 1.1846 USD.
L'espérance de rentabilité de cette stratégie Forex est de 304 pips et le risque de perte s'établit à 101 pips.
Le conseil
GRAPHIQUE EN DONNEES QUOTIDIENNES
