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L'Euro restait sous pression sur fond de montée des tensions commerciales entre les Etats-Unis et ses principaux "partenaires".
Après avoir confirmé de premières mesures contre ses voisins immédiats (le Canada et le Mexique jusqu'à 25%), ainsi que la Chine (10% additionnels), le Président américain sort les griffes en se montrant de plus en plus menaçant contre l'Union Européenne. L'indice est parvenu à limiter son repli après la décision de Donald Trump de suspendre pour un mois une surtaxe sur les importations du Mexique.
Avec un vocabulaire toujours aussi "riche", le locataire de la Maison Blanche a déclaré devant un parterre de journalistes, se basant sur le déficit de la balance commerciale avec l'Union Européenne: "Ils ne prennent pas nos voitures ni nos produits agricoles, presque rien et nous prenons tous, des millions de voitures, énormément de produits agricoles".
"Je n'ai pas de calendrier mais c'est pour très bientôt !", a-t-il éructé.
En grossissant le trait, le locataire de la Maison Blanche frappe fort, et discute ensuite...
"Si l'impact de tels tarifs douaniers sur la croissance et l'inflation est difficilement mesurable (nombreux effets de compensation), jusqu'où D. Trump est-il prêt à faire « souffrir » les américains ? Les prochains jours permettront de déterminer à quel point D. Trump souhaite aller au bout de sa guerre commerciale ou si cela n'est qu'un vaste jeu de négociations", analyse Thomas Giudici, Responsable de la gestion obligataire d'Auris Gestion.
Au chapitre statistique hier, les cambistes ont pris connaissance des données finales des baromètres PMI manufacturier en Zone Euro. "Relative" bonne surprise avec la seule composante allemande, très surveillée, qui ressort à 45,0 contre 44,1 en première estimation. Le score reste à 5 points sous le seuil des 50 points, qui sépare par construction une contraction d'une expansion du secteur considéré. L'inflation pour le mois de janvier, en Zone Euro, hors alimentation, énergie, alcool et tabac, ressort à +2,7% en rythme annualisé, légèrement au-dessus du consensus. Quant au PMI américain manufacturier, il repassait symboliquement au-dessus de la barre des 50 points, à 50,9, contre 40,3 le mois derniers.
A l'agenda macroéconomique ce mardi, à suivre en priorité les nouvelles offres d'emploi (JOLTS) aux Etats-Unis à 16h00.
A la mi-journée sur le marché des changes, l'Euro se traitait contre 1,0330$ environ.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
La moyenne mobile à 50 jours (en orange) continue de constitue une barrière technique et graphique solide. A plus court terme, c'est même son homologue à 20 jours (en bleu foncé) qui officie en tant que résistance dynamique. Et ce sans que l'oscillateur RSI ne se positionne en zone de survente. Dans l'immédiat, la paire de devises trace, en partie haute des bandes de Bollinger, une structure négative en harami. Une fois la parité parfaite atteinte, à savoir 1$ pour un €, une énergique réaction acheteuse de contestation pourra alors se mettre en place.
PREVISION MOYEN TERME
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnés, notre avis est négatif à moyen terme sur la parité Euro Dollar (EURUSD).
Notre point d'entrée est à 1.0332 USD. L'objectif de cours de notre scénario baissier se situe à 1.0001 USD. Pour préserver le capital engagé, nous vous conseillons de positionner un stop de protection à 1.0449 USD.
L'espérance de rentabilité de cette stratégie Forex est de 331 pips et le risque de perte s'établit à 117 pips.
Le conseil BFM Bourse
GRAPHIQUE EN DONNEES QUOTIDIENNES
