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L'Euro amorçait une phase de consolidation, légitime au regard d'une récente avancée depuis le 03 mars, avancée catalysée par des inquiétudes de plus en plus vives sur un possible point d'inflexion de l'économie américaine, la plus puissante du monde. Les différents rapport ssur l'inflation, très attendus dans ces conditions, sont ressortis à des niveaux plutôt rassurants cette semaine, que ce soit pour les prix côté producteurs, que pour les prix consommateurs. Pas de quoi balayer les inquiétudes sur les prix pour les prochains mois, tant la montée des tensions dans la guerre commerciale menée par Trump rend moins lisible les trajectoires de dynamique des prix. Et ce au grand dam de la Fed qui réunit la semaine prochaine son Comité de politique monétaire.

"L'inflation recule progressivement. Pourtant, le choc d'incertitude provoqué par les annonces économiques erratiques de l'administration Trump complique considérablement la tâche de la Réserve fédérale", constate Paolo ZANGHIERI, économiste principal chez Generali Investments. "Comme l'a souligné la semaine dernière Jerome Powell, président de la Fed, la bonne santé de l'économie permet à la banque centrale de ne pas précipiter une baisse des taux tant que l'incertitude politique ne sera pas en partie dissipée. Ce devrait être le message clé de la réunion de mars. Nous anticipons peu de changements dans la position actuelle du FOMC, qui prévoit toujours deux baisses de taux cette année et deux autres en 2026".

Cette santé de la première économie du monde est certes "bonne", mais le questionnement sur un possible point d'inflexion devient de plus en plus intense, surtout depuis une sérié statistique très décevante, sur le sentiment du consommateur et la consommation elle-même. Rappelons que la consommation est structurellement, outre Atlantique, le moteur principale de la création de richesse nationale. Dans ces conditions, les cambistes suivront attentivement à 16h00 les données de confiance du consommateurs (U-Mich), en données préliminaires, après la déception du mois dernier.

Dernier développement en date dans ce qu'il convient d'appeler une guerre commerciale, Donald Trump, a menacé de taxer, les importations de spiritueux à hauteur de 200%. Sur son réseau social Truth Social, le locataire de la Maison Blanche a fait référence à des "vilains droits de douane de 50% sur les whiskies" mis en place par l'Union européenne.

Rappelons qu'en réaction aux droits de douane de 25% mis en place par les États-Unis sur les importations d'acier et d'aluminium en provenance du monde entier, aussi bien l'Union européenne, que la Chine et le Canada ont annoncé des mesures de rétorsion. Donald Trump a lui-même indiqué qu'il riposterait à son tour, en mettant en places des droits de douane qui pourraient "être un peu plus que réciproque" le 4 avril.

A la mi-journée sur le marché des changes, l'Euro se traitait contre 1,0900$ environ.

ELEMENTS GRAPHIQUES CLES

Le franchissement dans une volatilité importante des 1,0608$ change la donne sur la configuration de la paire de devises, qui vient de valider une reprise d'appui sur moyenne mobile longue, à 50 jours (en orange), qui amorce une figure de ressource. Le scénario d'une fonte rapide en direction de la parité parfaite (1€=1$) est invalidé.

PREVISION MOYEN TERME

Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnés, notre opinion est neutre à moyen terme sur la parité Euro Dollar (EURUSD).

Nous conserverons cette opinion neutre tant que les cours de la parité Euro Dollar (EURUSD) seront positionnés entre le support à 1.0758 USD et la résistance à 1.1012 USD.

GRAPHIQUE EN DONNEES QUOTIDIENNES