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Euro Dollar (EUR/USD)

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EUR/USD : Test majeur de moyenne mobile remarquable

mardi 29 juillet 2025 à 13h58

(BFM Bourse) - Cet article, en accès libre, est produit par l'équipe de recherche en analyse et stratégie boursière de BFM Bourse. Pour ne manquer aucune opportunité, consultez l'intégralité des analyses et découvrez nos portefeuilles en accédant à notre espace Privilèges.

L'Euro continuait de "corriger" face au Dollar, dans le sillage d'un accord commercial déséquilibré, signé dimanche en Écosse entre Washington et Pékin. Symboliquement, le Président des Etats-Unis, en déplacement en Écosse, était en réalité chez lui, logeant dans une demeure familiale...

Cet accord commercial ramène les droits de douane imposés par les États-Unis sur les importations européennes à 15%. Sans terrain d'entente, Washington aurait infligé des taxes douanières de 30% à l'Europe à compter du 1er août prochain.

Cet accord, qualifié de "plus grand" jamais conclu en matière de commerce par Donald Trump, inclut un certain nombre d'exceptions, avec des produits taxés à 0% de la part des deux partenaires commerciaux, notamment les équipements aéronautiques, les équipements pour les semi-conducteurs, et certains produits agricoles. Mais pas les produits alcoolisés dont le sort doit être tranché "dans les prochains jours", a indiqué Ursula von der Leyen.

Le texte prévoit également que les Européens achèteront pour 750 milliards de dollars de produits énergétiques auprès des États-Unis et investiront pour 600 milliards de dollars de plus dans le pays.

"Pourquoi tant de cadeaux aux Américains ?", s'interroge, indignée, Véronique Riches-Flores, économiste indépendante. « L'excédent commercial de l'UE à l'égard des Etats-Unis se serait démesurément accru ces dernières années », Mme Von der Leyen, présidente de la Commission et négociatrice pour l'UE qui abonde dans le sens de D. Trump et oublie par là même que les Américains compensent une large partie de leurs déficits de biens par de confortables excédents de services."

"Alors, oui, 15 % sont toujours mieux que 30 % ou 50 % et il est probable que les investissseurs applaudiront à ce soulagement, ou feront, du moins, semblant de le faire. Car, qui peut considérer ce qui est présenté comme un accord, autrement que comme un racket dont les Européens payeront tout à la fois la note économique et celle, plus amère encore, de l'humiliation de ne plus savoir faire autrement que de se plier aux diktats et à l'inéquité. Tout ceci n'est guère inspirant pour l'avenir européen. D. Trump jubile. Comment pourrait-il en être autrement! L'Europe, elle, n'a probablement pas fini de pleurer", a conclu l'économiste.

15%, c'est moitié moins, donc, que les 30% brandis au départ par la Maison Blanche. Mais au fond, le Président américain n'aurait il pas gagné sa guerre commerciale ? C'est le sentiment qui prévaut si on regarde froidement la situation commerciale initiale, et les bases du nouvel accord.

Plusieurs réactions de ministres français, dont M Benjamin Haddad, Ministre délégué chargé de l'Europe, vont dans ce sens. Il y voit un accord déséquilibré. Son "N+2" au gouvernement, le 1er Ministre François Bayrou parle lui d'un "jour sombre" et d'une "soumission".

"Donald Trump n'est pas seulement en passe de gagner sa guerre commerciale, ce que beaucoup d'observateurs pensaient difficilement réalisable il y a quelques mois, il est également en train de gagner la bataille de la rhétorique", analyse Valentin URRUTIAGUER, Responsable de la Gestion Cross-Asset Auris Gestion.

"Puisqu'au-delà des concessions réalisées par l'Union européenne, Ursula von der Leyen a elle-même concédé une contre-vérité concernant le montant du déséquilibre commercial, faisant fi de l'importation des Services (qui réduisent le déficit américain à 66 milliards de dollars) ou encore du mécanisme d'optimisation de certaines multinationales américaines qui installent leurs sièges sociaux en Irlande, faisant gonfler artificiellement le déficit commercial."

Les cambistes seront par ailleurs attentifs à l'issue, demain, du Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC). Les chiffres macroéconomiques en date, notamment sur le front de la consommation intérieure, militent pour un statu quo sur la rémunération des Fed Funds. L'outil FedWatch du CME Group chiffre à 97% les probabilités de statu quo, au grand dam de Donald Trump, qui ne cesse d'éructer son exigence de voir les taux directeurs fondre, traitant à tout va le patron de la Fed de "nigaud"...

"Tant que les décisions de la Fed continueront d'être guidées par les données économiques, et non par des pressions politiques, nous anticipons une baisse des taux de 100 points de base d'ici juin 2026", anticipe Claudia Panseri, Chief Investment Officer, UBS WM France, UBS Europe SE, Succursale de France. "Cette évolution érodera davantage la valeur des dépôts en liquidités, renforçant ainsi l'attrait des obligations de qualité, y compris les bons du Trésor américain (d'une maturité de cinq ans), qui, selon nous, devraient conserver leur rôle central dans le système financier mondial"

La semaine est sous le signe de l'emploi américain côté publication, avec les inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage, l'enquête ADP, les nouvelles offres d'emploi JOLTS, les suppressions de postes Challenger et surtout le rapport NFP (Non Farm Payrolls), toujours très suivi rapport fédéral sur la santé de l'emploi privé outre Atlantique.

A suivre à 16h00 ce mardi les nouvelles offres d'emploi (JOLTS) et l'indice de confiance du consommateur (Conference Board).

A la mi-journée sur le marché des changes, l'Euro se traitait contre 1,1575$ environ.

ELEMENTS GRAPHIQUES CLES

Alors que les 1,1674 ont été rompus dans une volatilité certaine, nous attendons de jauger la qualité de la réaction du spot au contact de la moyenne mobile à 50 jours (en orange). Jusqu'ici, cette courbe de tendance de fond joue un rôle significatif de support, aussi précis que prédictif. C'est un outil puissant, qu'il ne faut pas hésiter à utiliser. Un test majeur est en cours.

PREVISION MOYEN TERME

Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnés, notre avis est positif à moyen terme sur la parité Euro Dollar (EURUSD).

Notre point d'entrée est à 1.1576 USD. L'objectif de cours de notre scénario haussier se situe à 1.2464 USD. Pour préserver le capital engagé, nous vous conseillons de positionner un stop de protection à 1.1444 USD.

L'espérance de rentabilité de cette stratégie Forex est de 888 pips et le risque de perte s'établit à 132 pips.

Le conseil BFM Bourse

EUR/USD
Positif à 1.1576 €
Objectif :
1.2464 (888 pips)
Stop :
1.1444 (132 pips)
Résistance(s) :
1.1970 / 1.2214 / 1.2465
Support(s) :
1.1460 / 1.1202 / 1.1012

GRAPHIQUE EN DONNEES QUOTIDIENNES

EUR/USD : Test majeur de moyenne mobile remarquable (©ProRealTime.com)
©2025 BFM Bourse
Portefeuille Trading
+336.80 % vs +55.76 % pour le CAC 40
Performance depuis le 28 mai 2008

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