ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
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La paire euro-dollar se retrouve une nouvelle fois au centre de l’attention des marchés, sur fond de tensions politiques, d’incertitudes monétaires et de signaux techniques déterminants.
En toile de fond, Donald Trump poursuit ses attaques verbales contre la Réserve fédérale et son président Jerome Powell, l’accusant de freiner le marché immobilier par des taux jugés trop élevés. Cette offensive intervient à la veille du symposium annuel de Jackson Hole, rendez-vous incontournable des banquiers centraux. Le discours de Powell est attendu avec une intensité particulière, les investisseurs scrutant tout indice susceptible de confirmer ou d’infirmer les anticipations de baisse de taux dès septembre. Les marchés évaluent actuellement à plus de 80 % la probabilité d’un assouplissement monétaire, même si la prudence du patron de la Fed face aux risques inflationnistes pourrait surprendre.
Du côté européen, Christine Lagarde a tenu à relativiser l’impact de l’accord commercial récemment conclu entre Washington et Bruxelles. Si les droits de douane moyens ressortent légèrement au-dessus des hypothèses retenues par la BCE, ils demeurent éloignés du scénario extrême redouté au printemps. Pour Francfort, ce compromis ne remet pas en cause la trajectoire de base des projections économiques, ce qui confère un certain soutien à l’euro.
Sur le plan macroéconomique, la dynamique reste contrastée. Aux États-Unis, l’inflation à la consommation demeure modérée, autour de 2,7 % en rythme annuel, mais les prix à la production et à l’importation signalent de potentielles pressions à venir. En parallèle, le marché du travail montre des signes d’essoufflement, même si le taux de chômage reste historiquement bas. Cette configuration entretient le dilemme de la Fed entre prudence sur l’inflation et nécessité de relancer l’activité.
À l’échelle internationale, un autre facteur attire l’attention : le rôle grandissant des stablecoins dans la demande de dette américaine. Le secrétaire au Trésor, Scott Bessent, estime que ces actifs numériques adossés à des bons du Trésor pourraient devenir un relais clé pour absorber l’augmentation de l’endettement fédéral. Le marché des stablecoins, encore limité à environ 250 milliards de dollars, pourrait selon ses projections dépasser les 2 000 milliards dans les prochaines années. Ce basculement marquerait une étape décisive dans l’intégration de la sphère crypto aux circuits traditionnels de financement public. Ces informations ont été communiquées par le Financial Times.
Sur le plan technique, la configuration de l’euro-dollar reste constructive. La devise européenne conserve un biais haussier tant qu’elle évolue au-dessus du seuil stratégique de 1,14. La séquence de consolidation en cours apparaît davantage comme une respiration dans la tendance que comme un retournement. Dans ce contexte, les cambistes pourront toujours considérer le scénario d’une progression graduelle vers la zone des 1,20, niveau qui constituerait la prochaine cible majeure si le momentum actuel se prolonge.
En somme, l’euro-dollar se trouve à la croisée des chemins entre arbitrages politiques, décisions monétaires et innovations financières. Les investisseurs devront composer avec ce faisceau d’incertitudes, tout en gardant à l’esprit que, techniquement, la tendance de fond demeure favorable à la monnaie unique.
PREVISION MOYEN TERME
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnés, notre avis est positif à moyen terme sur la parité Euro Dollar (EURUSD).
Notre point d'entrée est à 1.1646 USD. L’objectif de cours de notre scénario haussier se situe à 1.2000 USD. Pour préserver le capital engagé, nous vous conseillons de positionner un stop de protection à 1.1380 USD.
L’espérance de rentabilité de cette stratégie Forex est de 354 pips et le risque de perte s’établit à 266 pips.
Le conseil BFM Bourse
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