(BFM Bourse) - L'heure est à la consolidation sur l'ensemble des classes d'actifs à risque (actions, pétrole et euro), dans un climat de prudence légitime, en l'absence hier de repères en provenance de Wall Street. Le manque d'appétit pour le risque s'explique également par l'absence de visibilité sur la gravité potentiel du développement de l'épidémie, partie de Chine, d'un coronavirus qui rappelle avec angoisse l'épidémie de SRAS (Syndrome Respiratoire Aigu Sévère) de 2003. Le ZEW (Les ZEW en incluant les chiffres à l'échelle de l'union monétaire) ne suffisent pas à inverser la vapeur, tout juste à assurer une stabilisation de la paire de devises, toujours en équilibre précaire sur la base d'une figure chartiste peu engageante.
Concernant la composante allemande du ZEW (à fort impact traditionnellement), l'indice de confiance dans la première économie de la Zone Euro flambe à 26.7 ce mois-ci, largement au-delà d'attentes pourtant déjà gourmandes (15.2) et surtout en puissante hausse par rapport au mois précédent (10.7). L'indicateur baromètre est au plus haut depuis juillet... 2015 ! Bond équivalent pour le ZEW à l'échelle de l'ensemble de la Zone Euro, à 25.6 points.
Alors qu'aucun indicateur majeur ne figurait à l'ordre du jour lundi et en l'absence de nombreux opérateurs, les regards des investisseurs se tournent déjà vers les rendez-vous de politique monétaire attendus cette semaine. S'ils n'attendent pas grand chose de la part de la Banque du Japon mardi ni de la Banque centrale européenne jeudi, la réunion de la Banque d'Angleterre à la fin du mois pourrait être plus intéressante. Son gouverneur, le britannique Andrew Bailey lequel a récemment succédé au canadien Mark Carney, a en effet laissé entendre que l'institution pourrait réduire son principal taux directeur si le ralentissement de l'économie britannique persistait.
Au programme ce mardi l'ouverture d'un forum de Davos sous le signe de la crise environnementale. Un forum auquel E. Macron ne figure pas sur la liste des participants. On notera par ailleurs, la trêve concernant la taxe GAFA jusqu'à la fin de l'année. Trêve également, mécaniquement, sur les freins à l'importation aux Etats-Unis d'un certain nombre de produits français.
A la mi-journée sur le marché des changes, l'Euro se traitait contre 1,1100$ environ.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Le spot est désormais en phase de rupture (pas encore complètement validée) d'une base de figure en épaule, tête, et épaule. Cette rupture, le cas échéant, ramènerait la paire de devises relativement rapidement contre une zone proche des 1,1023$. Les inflexions baissières accentuées des moyennes mobiles courtes à 10 et 20 jours envoient dans l'immédiat un signal plutôt négatif. On anticipera une confirmation de cette rupture.
PREVISION MOYEN TERME
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnés, notre avis est négatif à moyen terme sur la parité Euro Dollar (EURUSD).
Notre point d'entrée est à 1.1107 USD. L'objectif de cours de notre scénario baissier se situe à 1.1024 USD. Pour préserver le capital engagé, nous vous conseillons de positionner un stop de protection à 1.1132 USD.
L'espérance de rentabilité de cette stratégie Forex est de 83 pips et le risque de perte s'établit à 25 pips.
Le conseil BFM Bourse
GRAPHIQUE EN DONNEES QUOTIDIENNES
