(BFM Bourse) - A la faveur d'un nouveau reflux des Treasuries 10 ans (référence des obligations d’État américaines de long terme), la paire de devises Euro / Dollar s'accordait une respiration. Pour rappel, la semaine passée, le spot rompait brutalement une zone technique importante, à 1,1675$, libérant quantité d'énergie vendeuse, à l'aune de la confirmation d'un biais baissier de fond.
Les marchés garderont un œil attentif aux pressions inflationnistes de part et d'autre de l'Atlantique, en relation, en partie, avec les difficultés d'approvisionnement sur le marché mondial, en certains types de matériaux ou de composants. "Ces pénuries pourraient diminuer maintenant que le Vietnam s'apprête à s'éloigner de sa stratégie de ‘zéro covid' et à rouvrir progressivement son économie", éclaire César Perez Ruiz, Responsable des investissements et CIO chez Pictet Wealth Management.
Au chapitre statistique lundi, peu de choses à se mettre sous la dent à part une confirmation de la dynamique des commandes à l'industrie américaine. Pour rappel vendredi, les opérateurs ont pris connaissance de l'indicateur d'activité PMI manufacturier en données finales pour le mois de septembre, à 58,6 points, très proche de la cible en données synthétiques pour l'ensemble de la Zone Euro. Mais ce sont surtout les chiffres (l'une des principales mesures en tous cas) de l'inflation qui a constitué le point focal statistique vendredi: l'indice des prix à la consommation dans l'union monétaire, dans l'assiette la plus large est ressorti en rythme annualisé à +3.4%, très légèrement au-dessus des attentes (+3.3%).
Ce mardi, les yeux se tournent vers le baromètre d'activité PMI services, en version finale en Zone Euro pour septembre, ressorti à 56.4, très légèrement au-dessus des données avancées. Les PMI manufacturiers étant déjà connus, nous avons donc les données Composite à disposition: 56.2, significativement au-dessus du seuil des 50 points qui sépare, par construction, une expansion d'une contraction du secteur considéré. Le chiffre est à comparer avec les 59,0 d'août. "La conjoncture économique de la zone euro est actuellement marquée par une intensification des tensions inflationnistes conjuguée à une décélération de la croissance", pour Chris Williamson, Chief Business Economist à IHS Markit. "Si pour l'heure le rythme de l'expansion globale demeure solide au regard des critères historiques de l'enquête, la trajectoire de l'économie de la zone euro à l'amorce du dernier trimestre 2021 est celle d'un ralentissement de la croissance. Le repli de la confiance des entreprises observé au cours du mois accentue en outre les risques de détérioration des perspectives dans la région."
A suivre à 16h00 des chiffres équivalents, pour les États-Unis, publiés par l'ISM (Institute for Supply Management).
A la mi-journée sur le marché des changes, l'Euro se traitait contre 1,1600$ environ.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
L'idée baissière, confortée par la rupture des 1,1675$ reste pleinement d'actualité. Les cambistes préféreront toutefois reporter leur prises de positions / renforcements, dans l'attente d'un point d'entrée plus intéressant.La paire tente une timide réaction de contestation, qui peut se développer encore. Rappelons à ce stade toutefois un élément important: nul besoin du tracé d'un pullback (rejet graphique) sur la zone précédemment évoquée pour "confirmer" la psychologie de marché en place.
PREVISION MOYEN TERME
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnés, notre opinion est neutre à moyen terme sur la parité Euro Dollar (EURUSD).
Nous conserverons cette opinion neutre tant que les cours de la parité Euro Dollar (EURUSD) seront positionnés entre le support à 1.1486 USD et la résistance à 1.1674 USD.
Le conseil BFM Bourse
GRAPHIQUE EN DONNEES QUOTIDIENNES
