(BFM Bourse) - Après le violent accès baissier de l'Euro la semaine passée, catalysé par le ton de la Fed et l'assèchement global de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, l'heure est à la consolidation sur la paire de devises EURUSD. Il sera intéressant d'en apprécier la forme, pour anticiper au mieux la formation d'un nouveau point d'entrée baissier. La semaine sera riche, avec en toile de fond l'évolution des tensions géopolitiques exacerbées entre Moscou et Kiev, et les potentielles conséquences de sanctions occidentales sur les prix de l'énergie.

La semaine passée, à haut risque, aura été marquée par le FOMC de la Fed. Si comme largement attendu, aucune hausse des taux fédéraux ne figuraient à l'ordre du jour - le robinet commencera à être serré en mars - , Mr J. Powell est resté évasif dans la distillation des indices calendaires sur le rythme de remontée des Fed Funds sur 2022. Au final, impossible pour les opérateurs d'affiner le nombre de hausse (3 ? 4 ? 5 ?).

Au final, un scénario, qui paraissait "extrême" ne serait-ce qu'il y a quelques semaines, de cinq relèvements des Fed Funds sur l'année, avec un "coup double" pourquoi pas dès le mois de mars, n'est pas totalement exclu de l'univers des possibles.

Sur le plan statistique, la semaine sera marquée par une batterie d'indicateurs d'activités PMI en Zone Euro demain en données finales pour janvier, des chiffres d'inflation en Zone Euro mercredi et l'enquête ADP sur l'emploi américain, l'issue du Conseil des Gouverneurs de la BCE jeudi et le rapport mensuel fédéral sur l'emploi américain vendredi.

Dans l'immédiat les cambistes ont pu prendre connaissance du PIB données préliminaires en Zone Euro, pour le quatrième trimestre en première estimation, à +0,3%, légèrement en deçà des attentes en rythme trimestriel. A suivre l'indice PMI de Chicago à 15h45.

Vendredi, le principal rendez-vous "macro" était les prix PCE (Personal Consumption Expenditures), baromètre de prédilection de la Fed pour sa prise de température des prix, avant même les IPC. Ils ont progressé en décembre en rythme mensuel de 0,5%, conformément aux attentes, selon le Bureau of Economic Analysis, sur une base excluant l'énergie et l'alimentation (éléments les plus volatils du panier).

A la mi-journée sur le marché des changes, l'Euro se traitait contre 1,1160$ environ.

ELEMENTS GRAPHIQUES CLES

La rupture des 1,1260$ a rimé avec une augmentation puissante de la volatilité. Le spot visite désormais des niveaux inédits depuis la fin du mois de mai 2020. Comme vu en préambule, l'exercice consiste désormais à apprécier quelle pourra être la forme de la consolidation à venir pour optimiser un nouveau point d'entrée baissier. On préférera rester, pendant cette attente, hors du spot.

PREVISION MOYEN TERME

Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnés, notre opinion est neutre à moyen terme sur la parité Euro Dollar (EURUSD).

Nous conserverons cette opinion neutre tant que les cours de la parité Euro Dollar (EURUSD) seront positionnés entre le support à 1.1116 USD et la résistance à 1.1183 USD.

GRAPHIQUE EN DONNEES QUOTIDIENNES