(BFM Bourse) - Les données finales des prix à la consommation en Zone Euro, publiées hier, ne sont pas de nature à venir perturber le biais baissier de l'Euro face à un Dollar dont le potentiel de "rémunération" est jugé bien plus favorable. EuroStat a confirmé, en rythme annualisé, une hausse des prix de 4.1% dans l'union monétaire. La hausse est même révisée à la baisse pour les prix corrigées des éléments volatils (alimentation, énergie, alcool et tabac), à 2,0%, contre 2.1% initialement calculé.
Résultat: pas de (sur)pression exercée à ce stade sur la Banque Centrale Européenne (BCE). La libération d'énergie vendeuse du 10 novembre, alors que les prix à la consommation montrait une surchauffe, se poursuit. En sus de ces IPC américains, les marchés pourront composer la semaine prochaines avec les prix PCE (Personal Consumption Expenditures), baromètre de prédilection de la Fed dans sa prise de température des prix.
"Le risque d'une reprise durable de l'inflation dans les pays développés existe bien," alerte Frédéric Rollin, conseiller en stratégie d'investissement chez Pictet AM. "Dans le cas où l'inflation dure plusieurs mois, elle s'installe dans les esprits. Les ménages acceptent alors des prix plus élevés et les entreprises montent les prix et les salaires. Si les gouvernements et les banques centrales ne freinent pas ce processus, ou plutôt l'encouragent, alors l'inflation peut s'installer. Un exemple flagrant est celui de l'indexation des salaires sur les prix mis en place en Italie à la fin des années 70, la scala mobile, qui a conduit à une longue période d'instabilité des prix" analyse et illustre-t-il.
Pour être complet sur le plan statistique hier, légère déception à signaler outre Atlantique, avec des mises en chantier de logement qui ressortent stables en octobre, sous les attentes.
A suivre à l'agenda statistique ce jeudi, en priorité, l'indice manufacturier de la Fed de Philadelphie (le Philly Fed) et les inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage à 14h30.
A la mi-journée sur le marché des changes, l'Euro se traitait contre 1,1340$.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Nous précisions mercredi les éléments suivants, pour rappel: "Une rupture d'une fragile zone de support à 1,1530 viendrait accroitre la volatilité. La bande de travail entre 1,1530 et 1,1675$ serait alors obsolète." Cette zone a cédé, avec validation par la volatilité. Le courant vendeur s'en trouve renforcé. Prochaine cible baissière verrouillée à 1,1150$. Et ce sans exclure la possibilité d'un pullback sur les 1,1530$.
A la suite de quoi une réaction ponctuelle vive de contestation sera à envisager.
PREVISION MOYEN TERME
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnés, notre avis est négatif à moyen terme sur la parité Euro Dollar (EURUSD).
Notre point d'entrée est à 1.1340 USD. L'objectif de cours de notre scénario baissier se situe à 1.1151 USD. Pour préserver le capital engagé, nous vous conseillons de positionner un stop de protection à 1.1387 USD.
L'espérance de rentabilité de cette stratégie Forex est de 189 pips et le risque de perte s'établit à 47 pips.
Le conseil BFM Bourse
GRAPHIQUE EN DONNEES QUOTIDIENNES
