ELEMENTS GRAPHIQUES CLES

Cet article, en accès libre, est produit par l'équipe de recherche en analyse et stratégie boursière de BFM Bourse. Pour ne manquer aucune opportunité, consultez l'intégralité des analyses et découvrez nos portefeuilles en accédant à notre espace Privilèges. Les cambistes s’apprêtent à digérer une nouvelle salve de données économiques aujourd’hui. Sur le front macroéconomique, les derniers indicateurs américains ont confirmé un net ralentissement de la conjoncture. Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont bondi de 18 000 pour atteindre 241 000, un plus haut depuis février, tandis que le nombre total de chômeurs s’est élevé à 1,916 million, son niveau le plus élevé depuis novembre 2021.

Plus globalement, l’économie américaine a enregistré une contraction de 0,3 % au premier trimestre 2025 — une première depuis 2022. Ce repli s’explique principalement par une forte hausse des importations, précipitées avant l’entrée en vigueur de nouvelles surtaxes douanières décidées par l’administration Trump. Ce choc a creusé le déficit commercial, amputant à lui seul près de cinq points de pourcentage du PIB, un record.

La consommation des ménages, traditionnel pilier de l’activité, a progressé de 1,8 %, un rythme en net ralentissement par rapport à l’année précédente. En parallèle, l’indice PCE core, indicateur d’inflation privilégié par la Fed, est resté stable en mars, atteignant son plus bas niveau depuis cinq ans.

Le secteur industriel n’est pas épargné : les créations d’emplois dans le privé sont tombées à 62 000 en avril, leur plus bas niveau depuis juillet 2024. L’indice ISM manufacturier a poursuivi sa baisse à 48,7, marquant un troisième mois consécutif de contraction, avec une chute marquée de la production à 44, du jamais vu depuis 2020.

Sur le plan géopolitique, les marchés ont accueilli positivement les déclarations chinoises en faveur d’une reprise du dialogue commercial avec Washington. Pékin a posé comme condition la suppression des surtaxes américaines, mais ce signal d’ouverture a suffi à alimenter l’optimisme des investisseurs, alors que les tensions sino-américaines commencent à peser concrètement sur l’économie.

En zone euro, le climat manufacturier s’améliore progressivement. L’indice PMI manufacturier est remonté à 49,0 en avril. La production est repassée en territoire positif bien que la demande extérieure reste faible. Les grandes économies du bloc, notamment l’Allemagne, la France et l’Italie, amorcent un rebond sans encore franchir le seuil des 50 points.

Aujourd’hui, les opérateurs scruteront de nouveaux indicateurs clés. À 11h00, seront publiés l’indice des prix à la consommation (IPC), l’IPC core, et le taux de chômage de mars pour la zone euro. Aux États-Unis, les chiffres très attendus des réations d’emplois dans le secteur non agricole, du salaire horaire moyen et du taux de chômage (prévu stable à 4,2 %) paraîtront à 14h30. Les commandes à l’industrie de mars sont attendues à 16h00.

D’un point de vue technique, l’euro poursuit sa phase de latéralisation. Les moyennes mobiles ascendantes se rapprochent des cours et pourraient jouer un rôle de support dynamique, maintenant la devise au contact des 1,13 voire 1,14.

PREVISION MOYEN TERME

Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnés, notre opinion est neutre à moyen terme sur la parité Euro Dollar (EURUSD).

Nous conserverons cette opinion neutre tant que les cours de la parité Euro Dollar (EURUSD) seront positionnés entre le support à 1.1202 USD et la résistance à 1.1460 USD.

GRAPHIQUE EN DONNEES QUOTIDIENNES