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La configuration graphique de l'Euro, face au Dollar, ressemblait de plus en plus à un modèle en triangle baissier, développé au-dessus des 1,0690$, niveau fragilisé à mesure que les inquiétudes se focalisaient, pour des raisons différentes sur les deux principales puissances économiques de la Zone Euro : l'Allemagne et la France.

"En premier lieu on retrouve l'Allemagne et son secteur manufacturier toujours aussi déprimé", pour Thomas Giudici, responsable de la gestion obligataire d'Auris Gestion. "Outre la baisse de la demande, le moral des chefs d'entreprises est probablement également impacté par le regain des tensions avec la Chine dont le pays est particulièrement dépendant".

"Le deuxième pays n'est autre que la France", poursuit le gérant. "Assez logiquement, les incertitudes liées à la situation politique pénalisent les perspectives d'activité des directeurs d'achats. Du point de vue des marchés financiers, aucun des scénarios actuellement sur la table ne semble réellement favorable à un retour en grâce des actifs français. Actuellement, la question est donc plus de savoir si la correction observée sur les actions françaises intègre totalement la probable première place (majoritaire ou relative) du Rassemblement National."

Le premier tour du scrutin législatif se tient ce dimanche, et le second, dimanche 7 juillet.

Au chapitre statistique mardi, les regards se sont tournés vers la publication de l'indice de confiance des consommateurs (Conference Board), attendu en très légère baisse à 100 points, et ressorti très proche de cette cibles. Les ventes de logements neufs sont attendus pour cet après-midi, avant les données finales du PIB trimestriel jeudi et les prix PCE vendredi, en point d'orgue. Sur ce dernier point, il s'agit de la mesure préférée de la Fed dans son "appréciation" de la dynamique des prix. Les inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage seront scrutées également, demain, tant leur faiblesse chronique autour des 220 000 laisse augurer une poursuite des tensions sur l'emploi, tensions elles-mêmes génératrices d'inflation.

Selon l'outil FedWatch du CME Group, un scénario de baisse des taux fédéraux en septembre a près de 68% de chance de réalisation. L'outil, pour rappel, permet de chiffrer et d'analyser les probabilités d'évolution des taux fédéraux et de la politique monétaire américaine en fonction du prix des contrats à terme sur fonds fédéraux à 30 jours. Il s'agit d'un outil précieux et complémentaire du diagramme à points des "dot plots".

A la mi-journée sur le marché des changes, l'Euro se traitait contre 1,0690$ environ.

ELEMENTS GRAPHIQUES CLES

La paire de devises a inscrit un double sommet sur les 1,0885$ qui s'affirment davantage en niveau de résistance, sous lequel le biais baissier peut reprendre ses droits. Surtout en cas de réintégration rapide de la partie inférieure à une oblique (tracée en noir), repère graphique majeur. Ce test est en cours, dans des conditions de volatilité qui interpellent. Avis négatif maintenu, d'autant que le pattern (modèle graphique) développé s'apparente de plus en plus à un triangle baissier.

PREVISION MOYEN TERME

Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnés, notre avis est négatif à moyen terme sur la parité Euro Dollar (EURUSD).

Notre point d'entrée est à 1.0684 USD. L'objectif de cours de notre scénario baissier se situe à 1.0436 USD. Pour préserver le capital engagé, nous vous conseillons de positionner un stop de protection à 1.0801 USD.

L'espérance de rentabilité de cette stratégie Forex est de 248 pips et le risque de perte s'établit à 117 pips.

GRAPHIQUE EN DONNEES QUOTIDIENNES