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La paire de devises Euro Dollar poursuivait la formation d'un pullback (rejet graphique) sur les 1,0550$, dans un biais chroniquement négatif, sur fond d'accroissement du déséquilibre économique entre les deux rives de l'Atlantique.
"La zone euro est plus que jamais pénalisée par ses deux (ex) locomotives engluées, qui plus est, dans des blocages politiques. Alors qu'on se demande encore comment la France va réussir à ramener dans le droit chemin ses finances publiques (sans, espérons-le, trop impacter la croissance), l'Allemagne, quant à elle, doit totalement revoir son modèle économique en place depuis les années 90 et la réunification : des exportations vers la Chine, du pétrole et du gaz russe bon marché et du protectionnisme américain. Sur les trois, il n'en reste aucun", constate froidement Thomas Giuduci, responsable de la gestion obligataire d'Auris Gestion.
Alors qu'à l'inverse, "tout semble aller pour le mieux outre-Atlantique : les prix à la production ralentissent, les tensions sur le marché du travail diminuent et, surtout, les prévisions des chefs entreprises atteignent des points hauts de deux ans et demi notamment grâce à la politique,pro-business voulue par la nouvelle administration américaine.
Les statistiques publiées depuis le début de la semaine corroboraient parfaitement cette dichotomie, entre un IFO (confiance des entrepreneurs allemand) morose, et un indice de confiance des consommateurs américains (Conference Board) en pleine forme, à l'approche de Thanksgiving, période qui marque traditionnellement outre Atlantique, le début des achats de fin d'année.
Par ailleurs, l'appétit pour le risque, directement corrélé à la monnaie unique, restait contrarié par les tout récents propos de Trump sur le commerce extérieur. Si l'on savait le 45ème, et bientôt 47ème Président des Etats-Unis, offensif sur les tarifs douaniers, des déclarations d'intention très concrètes ont fait trembler les Bourses asiatiques et européennes.
Il souhaite imposer des droits de douane de 25% sur tous les produits en provenance du Mexique et du Canada et alourdir de 10% celles pour les produits importés de Chine. Donald Trump justifie ces mesures de rétorsion commerciale en représailles à une immigration illégale, et au trafic de drogue et en particulier du Fentayl, un puissant opioïde qui fait des ravages aux États-Unis.
A l'agenda macroéconomique ce mercredi, à suivre en priorité côté américain, les données préliminaires du PIB T3, les inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage, les commandes de biens durables, le PMI de Chicago, les prix PCE et les dépenses et revenus des ménages, entre autres réjouissances.
A la mi-journée sur le marché des changes, l'Euro se traitait contre 1,0520$ environ.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
La paire de devises vient de sortir par le bas, dans une volatilité intense, d'une figure en biseau, ce qui vient confirmer le biais baissier, désormais de fond. Depuis les fragiles supports rompent les uns après les autres. Avis négatif maintenu. Néanmoins à ce stade la décrue, la formation d'un rebond technique ne saurait tarder, nous en guettons les signes.
PREVISION MOYEN TERME
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnés, notre avis est négatif à moyen terme sur la parité Euro Dollar (EURUSD).
Notre point d'entrée est à 1.0516 USD. L'objectif de cours de notre scénario baissier se situe à 1.0101 USD. Pour préserver le capital engagé, nous vous conseillons de positionner un stop de protection à 1.0656 USD.
L'espérance de rentabilité de cette stratégie Forex est de 415 pips et le risque de perte s'établit à 140 pips.
Le conseil BFM Bourse
GRAPHIQUE EN DONNEES QUOTIDIENNES
