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Très corrélée - davantage encore que d'ordinaire - aux marchés actions de part et d'autre de l'Atlantique, l'Euro tentait un timide rebond, sans conviction, face au Dollar, au sein-même d'une tendance baissière marquée, depuis la bougie de retournement du 18 juillet. L'appétit pour le risque reste comprimé par des doutes de plus en plus importants sur la capacité des principaux pôles économiques à réaliser leurs soft landing après de longs mois de politique monétaire restrictive.

"Les investisseurs anticipent de plus en plus des taux de la Fed hauts pour longtemps, mais semblent ne plus attendre de hausse de la part de la banque centrale", synthétise Vincent Boy (IG France), qui relève que "la perspective d'un « soft landing », à nouveau confirmé par Janet Yellen ce week-end", constitue toutefois une source de soutien. De ce côté-ci de l'Atlantique en revanche, les difficultés économiques en Allemagne, entrée techniquement en récession, vont compliquer la tâche de la BCE, qui achèvera jeudi une réunion de son Conseil des Gouverneurs.

"La BCE présentera ses nouvelles perspectives lors de cette réunion", prévient Martin Moryson, Chef Economiste Europe DWS. "Elle devra revoir ses perspectives économiques légèrement à la baisse, mais ses anticipations d'inflation nettement à la hausse. Ce sera l'occasion de faire le dernier pas et de signaler à tous les observateurs, marchés et consommateurs, que la BCE est vraiment sérieuse dans sa lutte contre l'inflation. Elle pourrait alors patienter et regarder les taux d'inflation se normaliser (lentement)."

De son côté, la Commission Européenne a abaissé ses perspectives de croissance pour la zone euro. Le CAC 40 pointe en hausse de 0,5%, ce lundi à la mi-séance. L'institution européenne basée à Bruxelles est plus pessimiste sur ses prévisions de croissance économique pour la zone euro en 2023 et 2024. Elle table respectivement sur 0,8% et 1,3% (contre respectivement 1,1% et 1,6% auparavant) de croissance pour l'année en cours et la suivante, sur la base d'une entrée en récession de l'Allemagne en 2023.

Les perspectives d'inflation sont elles aussi revues à la baisse pour 2023, Bruxelles estime que les prix à la consommation devraient progresser en moyenne de 5,6% en 2023, contre 5,8% annoncé en mai quand ils devront atteindre 2,9% en 2024.

Au chapitre statistique si la semaine commence tout doucement sur ce point, le calendrier s'étoffera dès demain avec le ZEW de confiance dans l'économie allemande, mercredi avec l'inflation américaine, jeudi avec les ventes au détail américaines et les nouvelles prévisions économiques de la BCE, et vendredi avec la confiance du consommateur américain (Conference Board).

A la mi-journée sur le marché des changes, l'Euro se traitait contre 1,0725$ environ.

ELEMENTS GRAPHIQUES CLES

Le retracement quasi total des gains de juillet ne milite pas à ce stade pour une poursuite de l'avancée de la paire de devises, sans l'exclure formellement. Ce retracement, par son ampleur, affaiblit le message haussier alors délivré sur une bonne partie du mois de juillet. L'issue du test en cours de la moyenne mobile à 50 jours (en orange) sera décisif. Le message baissier prend corps avec rupture - désormais validée - de la moyenne mobile à 50 jours par sa consœur à 20 jours (en bleu foncé), dans un angle important. La position vendeuse sera conservée tant que la dernière gravitera sous la première. L'avantage de ce plan d'investissement est la discipline qu'il induit par nature.

PREVISION MOYEN TERME

Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnés, notre avis est positif à moyen terme sur la parité Euro Dollar (EURUSD).

Notre point d'entrée est à 1.0726 USD. L'objectif de cours de notre scénario haussier se situe à 1.0436 USD. Pour préserver le capital engagé, nous vous conseillons de positionner un stop de protection à 1.0821 USD.

L'espérance de rentabilité de cette stratégie Forex est de 290 pips et le risque de perte s'établit à 95 pips.

GRAPHIQUE EN DONNEES QUOTIDIENNES