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Le Dollar perdait des plumes après un accord commercial annoncé entre la Chine et les Etats-Unis, avec comme enjeu principal les terres rares, et comme levier les droits de douane.
Donald Trump a déclaré que l'accord avec la Chine était "conclu" sous réserve d'approbation finale de sa part et de celle de Xi Jinping, le président chinois. Cet accord permettra, selon lui, une fourniture régulière de terres rares à l'économie américaine. "Nous obtenons un total de 55% de droits de douane, la Chine 10%", a-t-il déclaré. Ce qui semble correspondre a des taxes douanières de 55% à l'encontre des importations chinoises, et à l'inverse, la Chine appliquerait des tarifs douaniers de 10% envers les importations américaines.
Ces terres rares chinoises constituent un enjeu clef des négociations, les États-Unis espérant que soit rétabli le rythme des expéditions de ces métaux stratégiques, qui a ralenti depuis que le président américain a lancé sa guerre commerciale mondiale début avril, explique l'AFP.
Mais force est de constater que les termes de l'accord, qui doit encore être formellement être signé par les deux chefs d'État, laisse le marché circonspect. Le S&P500 se contractait hier de 0,27%, de nouveau à proximité des 6 000 points.
Quant à l'inflation américaine, au sens des prix à la consommation, ils ressortent à +2,4% en rythme annualisé, dans le panier de produits le plus large. De quoi renforcer l'ire du patron de la Maison Blanche, qui a encore, sur son réseau social de microblogage. "La Fed devrait baisser [les taux] d'un point d'un coup. On paierait beaucoup moins d'intérêts sur les prochaines échéances de dette. Tellement important !!!" a-t-il écrit, toujours en majuscules sur Truth Social.
Les cambistes digèrent par ailleurs le Conseil des Gouverneurs de la BCE, achevé la semaine passée. Si la Banque centrale basée à Francfort a sans surprise abaissé son principal taux directeur de 25 points de base, le ton un peu plus ferme adoptée par C Lagarde en conférence de presse laisse envisager une longue pause dans le processus d'assouplissement monétaire, il est vrai déjà bien engagé de ce côté-ci de l'Atlantique.
"La présidente de la BCE a affiché une fermeté inattendue, affirmant que l'institution était « à la fin d'un cycle de politique monétaire ». Un positionnement tranché, peu habituel de sa part. Résultat : une pause semble désormais acquise dès la réunion de juillet, et selon les anticipations de marché, il faudra probablement attendre décembre pour envisager une nouvelle baisse", anticipe Romane Ballin, gérante obligataire d'Auris Gestion. "La BCE reste donc prudente, à juste titre. Le climat géopolitique, notamment la montée des tensions commerciales, complexifie l'équation. Les droits de douane américains, en freinant l'activité, sont plutôt désinflationnistes ; en revanche, la riposte attendue de l'Europe pourrait, elle, raviver les pressions sur les prix."
Une fermeté de ton qui joue dans l'immédiat en faveur de la monnaie unique.
A la mi-journée sur le marché des changes, l'Euro se traitait contre 1,1605$ environ.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Fait technique, graphique et comportemental notable ce jeudi: le franchissement, dans une volatilité élevée, des 1,1460$, qui constituait jusque là la borne haute (résistance) d'un triangle haussier. Le message haussier est renforcé.
PREVISION MOYEN TERME
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnés, notre avis est positif à moyen terme sur la parité Euro Dollar (EURUSD).
Notre point d'entrée est à 1.1602 USD. L'objectif de cours de notre scénario haussier se situe à 1.2464 USD. Pour préserver le capital engagé, nous vous conseillons de positionner un stop de protection à 1.1459 USD.
L'espérance de rentabilité de cette stratégie Forex est de 862 pips et le risque de perte s'établit à 143 pips.
Le conseil BFM Bourse
GRAPHIQUE EN DONNEES QUOTIDIENNES
