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Alors que le 10 ans américain poursuivait son ascension, au-delà désormais des 4,53%, le billet vert continuait de gagner des points face à un Euro qui pâtissait de sa réputation d'actif "à risque", alors que l'indice IFO du climat des affaires en Allemagne confirmait hier les difficultés de la première économie de la Zone Euro.
Ces tensions sur le marché obligataire font toujours écho à la fermeté des banquiers centraux sur leur politique monétaire. En fin de semaine dernière, la Réserve fédérale américaine a manifesté sa volonté de maintenir ses taux à des niveaux élevés.
"Les membres du FOMC anticipent encore une hausse des taux directeurs avant la fin de l'année avant de les baisser deux fois, contre quatre précédemment, l'année prochaine", anticipe Thomas Giudici (Auris Gestion), se basant sur les dot plots de la Fed, le fameux graphique à points publiés trimestriellement, qui a eu l'effet d'une douche froide sur les marchés.
La présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde, a, dans le même esprit, déclaré que "les taux d'intérêt seront fixés à des niveaux suffisamment restrictifs aussi longtemps que nécessaire", lors d'un discours devant la commission des Affaires économiques et monétaires du parlement européen. Isabel Schnabel, membre du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne a pour sa part indiqué lundi que "le problème d'inflation n'est pas encore résolu".
Hier les cambistes ont pris connaissance de l'indice IFO du climat des affaires en Allemagne, qui poursuit sa décrue, à 85,7 points sans pour autant ressortir sous la cible. L'outil d'horloge de cycle économique poursuit sa dynamique inquiétante au cœur de la zone dite de crise.
Vendredi, les opérateurs sur devises ont dû composer avec les données préliminaires du PMI services. La composante française, en particulier, pour le seul secteur des services, ressort à 43.9, manquant complètement les attentes. Le secteur industriel hexagonal n'est pas en reste. "En termes de faiblesse de la conjoncture industrielle, la France rattrape désormais l'Allemagne", a commenté froidement Dr. Cyrus de la Rubia, Chef économiste à Hamburg Commercial Bank."
Ce mardi, c'est au tour de l'indice de Conference Board de confiance des consommateurs de constituer le point focal. L'indice, traditionnellement très suivi, est attendu en baisse à 105,5. L'occasion de mesurer la capacité des Etats-Unis à réaliser ce scénario dit de soft landing (atterrissage en douceur) de leur économie.
A la mi-journée sur le marché des changes, l'Euro se traitait contre 1,0590$ environ.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Le retracement quasi total des gains de juillet ne milite pas à ce stade pour une poursuite de l'avancée de la paire de devises, sans l'exclure formellement. Ce retracement, par son ampleur, affaiblit le message haussier alors délivré sur une bonne partie du mois de juillet. L'issue du test en cours de la moyenne mobile à 50 jours (en orange) sera décisif. Le message baissier prend corps avec rupture - désormais validée - de la moyenne mobile à 50 jours par sa consœur à 20 jours (en bleu foncé), dans un angle important. La position vendeuse sera conservée tant que la dernière gravitera sous la première. L'avantage de ce plan d'investissement est la discipline qu'il induit par nature.
PREVISION MOYEN TERME
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnés, notre avis est négatif à moyen terme sur la parité Euro Dollar (EURUSD).
Notre point d'entrée est à 1.0590 USD. L'objectif de cours de notre scénario baissier se situe à 1.0239 USD. Pour préserver le capital engagé, nous vous conseillons de positionner un stop de protection à 1.0711 USD.
L'espérance de rentabilité de cette stratégie Forex est de 351 pips et le risque de perte s'établit à 121 pips.
Le conseil BFM Bourse
GRAPHIQUE EN DONNEES QUOTIDIENNES
