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Au-dessus d'une oblique baissière qui lui sert de point d'appui, la paire de devises EURUSD se stabilisait, dans un marché des changes qui exige d'y voir plus clair et plus loin dans les intentions des grandes banques centrales de part et d'autre de l'Atlantique.
La BCE, qui réunit son Conseil des Gouverneurs la semaine prochaine, "ne peut plus reculer", selon les termes de Thomas Giudici, responsable de la gestion obligataire d'Auris Gestion. "La BCE s'y est quasi engagée : elle baissera les taux directeurs lors de sa réunion de politique monétaire de la semaine prochaine. Toute autre décision serait catastrophique pour les marchés qui anticipent de façon unanime ce mouvement." Après quoi une pause en juillet devrait être de rigueur.
"Comme l'a rappelé Philip Lane, l'économiste en chef de la BCE, la politique monétaire devrait rester restrictive jusqu'en 2025. Mais avec des taux directeurs à 4% pour un taux neutre estimé à 2,5%, la « marge est significative » selon François Villeroy de Galhau."
Quant à la Fed, elle achève son prochain FOMC (Comité de politique monétaire de la Fed) le 12 juin; FOMC qui sera d'ailleurs très suivi car accompagné de l'actualisation des projections économiques. Pour les taux proprement dit, un statu quo est quasi acté, à 99% de probabilités selon l'outil FedWatch du CME. Le précieux outil, qui permet de jauger les probabilités d'évolution des taux fédéraux et de la politique monétaire américaine en fonction du prix des contrats à terme sur fonds fédéraux à 30 jours, estime à un peu plus de 10% seulement les chances d'un desserrement du robinet monétaire pour l'échéance FOMC de la fin du mois de juillet.
A suivre l'indice manufacturier de la Fed de Richmond à 16h00. L'agenda se densifiera nettement dès demain avec les données préliminaires du PIB US T1, les inscriptions aux allocations chômage et les ventes de logements en cours, mais surtout vendredi avec, en point d'orgue statistique, les prix PCE core, la mesure de prédilection de la Fed dans son appréciation de l'inflation. Ces prix sont attendus en hausse mensuelle, hors alimentation et énergie, de 0,3%, contre 0,3% le mois précédent. Tout dépassement de la cible viendrait provoquer des remous sur le marché obligataire. Jetons justement un coup d'œil au 10 ans américain, qui s'échauffe de nouveau, au-delà des 4,50%.
Hier mardi, toujours sur le plan des statistiques, c'était l'indice de confiance des consommateurs américains qui constituait la principale "attraction". Le baromètre du principal moteur de la création de richesse outre Atlantique est repassé nettement au-dessus des 100 points, à 102, battant largement les attentes, et alimentant l'eau du moulin des membres les plus "hawkish" de la Fed.
A la mi-journée sur le marché des changes, l'Euro se traitait contre 1,0840$ environ.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Sur marubozu de grande ampleur, la paire de devises à fait voler en éclat le niveau technique de résistance constituée par l'oblique baissière tracée en noir. Une reprise de souffle est en cours, qui peut à terme se solder par un pullback. Les conditions en termes de point d'entrée ne sont pas réunies pour monter une position dans l'immédiat sur la paire de devises.
PREVISION MOYEN TERME
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnés, notre opinion est neutre à moyen terme sur la parité Euro Dollar (EURUSD).
Nous conserverons cette opinion neutre tant que les cours de la parité Euro Dollar (EURUSD) seront positionnés entre le support à 1.0758 USD et la résistance à 1.0885 USD.
Le conseil BFM Bourse
GRAPHIQUE EN DONNEES QUOTIDIENNES
