ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
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L’euro-dollar progressait hier malgré la publication d’un indice des prix à la production (PPI) américain nettement supérieur aux attentes, ravivant les craintes de la Réserve fédérale face à la persistance des tensions inflationnistes. En juillet, le PPI a bondi de 0,9 % sur un mois, bien au-delà du consensus (+0,2 %), avec une inflation des services commerciaux à +2 %, son rythme le plus rapide depuis plusieurs années. Ce rebond, interprété comme un signe que les entreprises répercutent désormais leurs coûts sur les consommateurs, a réduit la probabilité d’une baisse de taux agressive dès la réunion des 16 et 17 septembre. Les marchés privilégient désormais un assouplissement limité à 25 points de base, contre 50 points envisagés par certains plus tôt dans la semaine.
La publication intervient à la veille du discours de Jerome Powell, prévu lors du symposium de Jackson Hole. Le président de la Fed devrait y préciser sa lecture de la situation, alors que l’institution se trouve écartelée entre un marché du travail en ralentissement et une inflation encore au-dessus de son objectif de 2 %. Plusieurs responsables régionaux, dont Alberto Musalem (Fed de St. Louis) et Mary Daly (Fed de San Francisco), ont jugé qu’une baisse d’un demi-point n’était pas justifiée au vu des données actuelles, préférant attendre les prochaines statistiques d’emploi et d’inflation d’août avant toute inflexion majeure.
Sur le plan politique, Donald Trump maintient la pression sur la Fed pour abaisser les taux, tout en cherchant un successeur à Powell à l’issue de son mandat en mai. Le président américain a qualifié l’inflation actuelle de « parfaite » et « magnifique », minimisant l’impact des droits de douane pourtant identifiés par de nombreux économistes comme un facteur haussier des prix.
En zone euro, les derniers indicateurs macroéconomiques ont apporté un signal plus nuancé. La production industrielle a reculé de 1,3 % en juin, un repli plus marqué qu’anticipé (-1,0 % attendu), en raison notamment d’une forte baisse en Allemagne (-2,3 %) et d’un affaiblissement généralisé de la production manufacturière. Eurostat a par ailleurs révisé à la baisse la hausse du mois de mai, à +1,1 % contre +1,7 % précédemment. Cette faiblesse contraste avec la croissance modeste mais positive du PIB au deuxième trimestre (+0,1 %) et la progression de l’emploi (+0,1 %), confirmant que la zone euro n’est pas totalement épargnée par les répercussions des tensions commerciales mondiales. Les investisseurs continuent toutefois de miser sur une légère reprise, soutenue par un environnement commercial plus stable et des mesures budgétaires en Allemagne, ce qui pourrait inciter la BCE à maintenir ses taux inchangés malgré une inflation temporairement sous l’objectif.
L’euro reste orienté à la hausse, soutenu par des moyennes mobiles en pente ascendante et une succession de bougies vertes traduisant un flux acheteur régulier. En cas de franchissement des plus hauts récents, la paire pourrait accélérer vers le seuil psychologique des 1,20, niveau qui constituerait une prochaine cible majeure pour les opérateurs.
PREVISION MOYEN TERME
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnés, notre avis est positif à moyen terme sur la parité Euro Dollar (EURUSD).
Notre point d'entrée est à 1.1682 USD. L’objectif de cours de notre scénario haussier se situe à 1.2000 USD. Pour préserver le capital engagé, nous vous conseillons de positionner un stop de protection à 1.1380 USD.
L’espérance de rentabilité de cette stratégie Forex est de 318 pips et le risque de perte s’établit à 302 pips.
Le conseil BFM Bourse
GRAPHIQUE EN DONNEES QUOTIDIENNES
