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Décidément, la monnaie unique souffre face au Dollar au tournant de l'année 2023, alors que l'appétit pour le risque se contracte à mesure que les tensions géopolitiques progressent en de multiples points du globe et que les opérateurs reviennent à davantage de réalisme sur le calendrier de baisse des taux.
Sur le terrain géopolitique, les tensions sont légion notamment au Moyen-Orient avec la liquidation au Liban du numéro deux de la branche politique du Hamas, un attentat en Iran et de nouvelles attaques en mer Rouge. La fermeture d'un important champ pétrolier en Lybie ajoute une pression supplémentaire sur l'offre en or noir.
L'outil FedWatch du CME chiffre désormais à 66% les probabilités de baisse des taux directeurs fédéraux au mois de mars, alors que ce chiffre plafonnait à 84% en fin d'année 2023. L'outil est développé par CME Group (issu de la fusion du Chicago Mercantile Exchange (CME) et du Chicago Board of Trade (CBOT)) à partir des futures sur Fed Funds.
Les "Minutes" de la Fed, publiées mercredi soir, l'ont en quelque sorte confirmé. En un mot, les marchés reviennent à davantage de réalisme sur le calendrier de baisses des taux. Notamment sur la première. Les minutes de la Réserve fédérale publiées après la clôture des marchés européens, ont remis un peu les pendules à l'heure. Elles ont montré que ses membres sont dans l'ensemble beaucoup moins confiants que le marché dans le scénario d'un premier assouplissement monétaire dès le mois de mars.
Dans ce contexte, les rendements des bon du Trésor américain à 10 ans, qui avaient massivement reflué en fin d'année, ont de nouveau flirté avec les seuil des 4%, provoquant de la crispation. Il sera d'ailleurs intéressant de voir, le cas échéant, l'impact de la publication, à 14h30, du rapport NFP sur l'emploi américain au mois de décembre. La crainte de voir l'emploi connaitre un regain de tension est palpable après la publication dans la semaine de nombreux chiffres sur l'emploi privé, au premier rang desquels l'enquête du cabinet ADP et les inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage. La première a mis en évidence des créations de postes bien plus importantes que prévu et la seconde a de nouveau flirté avec le plancher des 200 000 nouvelles unités.
A suivre, donc, en priorité, le rapport NFP (pour Non Farm Payrolls), à 14h30. En voici d'ailleurs les différents consensus: +0,3% pour les salaires horaires moyens, 168 000 créations de postes, et un taux de chômage en légère hausse à 3,8% de la population active. Rappelons que le périmètre de ce rapport est l'emploi privé non agricole.
Dans l'immédiat, peu de surprise sur l'inflation en Zone Euro, conforme au consensus. La dynamique des prix hors alimentation, énergie, alcool et tabac, en première estimation pour décembre, ressort à +3,4% en rythme annuel. Une confirmation de la décélération de l'inflation dans l'union monétaire.
A la mi-journée sur le marché des changes, l'Euro se traitait contre 1,0910$ environ.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Un potentiel de reflux se dessine en direction de la moyenne longue à 50 jours (en orange), dont l'orientation reste nettement haussière. Son test sera d'ailleurs riche d'enseignements.
PREVISION MOYEN TERME
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnés, notre avis est négatif à moyen terme sur la parité Euro Dollar (EURUSD).
Notre point d'entrée est à 1.0911 USD. L'objectif de cours de notre scénario baissier se situe à 1.0694 USD. Pour préserver le capital engagé, nous vous conseillons de positionner un stop de protection à 1.1013 USD.
L'espérance de rentabilité de cette stratégie Forex est de 217 pips et le risque de perte s'établit à 102 pips.
Le conseil BFM Bourse
GRAPHIQUE EN DONNEES QUOTIDIENNES
