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A l'aune de la contraction de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, l'Euro poursuivait sa lente glissade face au Dollar, au lendemain d'un FOMC de la Fed qui a clairement douché les espoirs d'une inflexion baissière sur les taux en mars, voire en mai. Les cambistes se tournent désormais majoritairement vers la réunion de juin pour le début d'un desserrement du robinet monétaire.
L'outil FedWatch du CME Group crédite, sans la moindre ambiguïté, de 100% la probabilité d'un assouplissement monétaire, quelqu'en soit l'ampleur, en juin.
Il faut dire qu'avec une économie particulièrement résiliente, une inflation en passe d'être maîtrisée sans que son objectif ne soit pour autant atteint, la Fed a de la marge de manœuvre et du temps (un luxe !) pour agir.
Paul Mielczarski, Head of Global Macro Strategy chez Brandywine Global, une filiale de Franklin Templeton, commente ainsi l'issue de la réunion de la Fed:
"Le FOMC a supprimé le biais de resserrement de sa déclaration, confirmant que les risques de croissance et d'inflation sont plus équilibrés. Cependant, la Fed a également averti qu'elle avait besoin de plus de preuves selon lesquelles l'inflation se rapproche de 2 % avant de pouvoir réduire les taux. Cette déclaration réduit les chances d'une réduction des taux en mars."
"Toutefois, nous disposons déjà de nombreuses preuves de la normalisation de l'inflation et des marchés du travail après les chocs liés à la pandémie. L'économie américaine se rapproche de l'équilibre, à savoir une croissance du PIB réel d'environ 2 % et une inflation de 2 %. En réduisant petit à petit le taux directeur en réponse à la baisse de l'inflation de base, la Fed devrait être en mesure de normaliser avec succès les paramètres restrictifs de la politique monétaire. Le début de cet ajustement pourrait être retardé d'un mois ou deux, mais nous restons confiants", a poursuivi Paul Mielczarski.
La Fed reste effectivement attentive aux tensions sur l'emploi. D'emploi il est justement question tout au long de la semaine, avec en point d'orgue demain le rapport fédéral NFP (Non Farm Payrolls), sur la santé de l'emploi privé pour le mois de janvier. On suivra attentivement les inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage cet après-midi, attendues à 213 000 nouvelles unités, soit un niveau toujours aussi proche des 200 000. A signaler hier la relative bonne nouvelle avec "l'avant-goût" que constitue l'enquête du cabinet privé en ressources humaines ADP (Automatic Data Processing) avec des créations de postes (107 000) très nettement en-deçà de la cible.
De ce côté-ci de l'Atlantique, à signaler un ralentissement un peu moins fort que prévu de l'inflation en Zone Euro, malgré des signes encourageants en Allemagne et en France. Les prix hors alimentation, énergie, alcool et tabac, ont progressé de 3,3% en rythme annuel sur janvier, selon la toute première estimation d'EuroStat. Les données définitives seront disponibles le 22 février.
A la mi-journée sur le marché des changes, l'Euro se traitait contre 1,0790$ environ.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Fait technique intéressant, la moyenne mobile à 20 jours (en bleu foncé, baissière), rompt actuellement sa moyenne mobile à 50 jours (en orange, horizontale), soit une première prise de contact depuis le 13 novembre. La situation graphique et technique se tend sous cette courbe de tendance.
PREVISION MOYEN TERME
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnés, notre avis est négatif à moyen terme sur la parité Euro Dollar (EURUSD).
Notre point d'entrée est à 1.0801 USD. L'objectif de cours de notre scénario baissier se situe à 1.0551 USD. Pour préserver le capital engagé, nous vous conseillons de positionner un stop de protection à 1.0941 USD.
L'espérance de rentabilité de cette stratégie Forex est de 250 pips et le risque de perte s'établit à 140 pips.
Le conseil BFM Bourse
GRAPHIQUE EN DONNEES QUOTIDIENNES
