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L'Euro / Dollar, l'un des baromètres les plus fiables de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, passait sous la base d'un modèle graphique baissier (voir partie technique), à l'approche de deux rendez-vous monétaires majeurs, de part et d'autre de l'Atlantique.

Côté européen, la BCE achève le 12 septembre un nouveau Conseil des Gouverneurs. Konstantin VEIT, gérant de portefeuille chez PIMCO estime que la banque centrale "réduira le taux d'intérêt de la facilité de dépôt de 25 points de base", mais doute que "le Conseil des gouverneurs fournisse beaucoup d'orientations au-delà de septembre". "Les nouvelles projections macroéconomiques des équipes devraient peu changer, et continuer de montrer une inflation proche de l'objectif en 2025 et 2026."

Thomas Giudici, responsable de la gestion obligataire d'Auris Gestion, assure également qu'"un assouplissement des taux ne fait que peu de doute", mais s'attend "néanmoins que la BCE se mouille un peu plus quant à la poursuite de l'assouplissement de sa politique monétaire."

Il ne fait nul doute que la BCE fera allusion aux difficultés persistantes que traversent l'industrie allemande, sous très haute surveillance.

Côté américain, la Fed achève le 18 septembre une nouvelle réunion de son Comité de politique monétaire (FOMC). Une réunion historique qui marquera le début du processus d'assouplissement monétaire par action directe sur les taux. "Si une baisse de 25 bps des taux directeurs semble actée (une première depuis la plateau atteint il y a plus d'un an), est-il possible que les dernières données économiques permettent à l'institution américaine de procéder à une coupe de 50 bps ?", s'interroge Thomas Giudici, qui considère que "les dernières données sur l'emploi ne sont pas assez mauvaises pour justifier une surréaction de la Fed bien qu'elles confirment le ralentissement du marché du travail."

Vendredi, le rapport mensuel sur l'emploi privé aux Etats-Unis, sans être catastrophique, a relancé les doutes, au point de peser lourdement sur Wall Street, plus particulièrement sur le pan technologique de la cote.

Car si le taux de chômage reste stable à 4,2% de la population active, le nombre de créations de postes dans le secteur privé (hors agriculture) ressort à 142 000 nettement sous la cible. Alors certes, le résultat n'est pas aussi mauvais qu'en juillet (114 000), mais il relance le débat sur la nature de l'atterrissage de l'économie américaine. Autrement dit, le soft landing, et a fortiori le kiss landing, n'est plus tellement d'actualité. Enfin, le salaire horaire moyen, à +0,4%, dépasse le consensus.

Au chapitre statistique lundi, peu de choses à se mettre sous la dent. Les investisseurs ont pris connaissance de l'indice Sentix de confiance des investisseurs, en baisse à -15,4, manquant des attentes pourtant déjà pessimistes. C'est naturellement l'Allemagne qui pèse lourd dans ce score.

A la mi-journée sur le marché des changes, l'Euro se traitait contre 1,1030$ environ.

ELEMENTS GRAPHIQUES CLES

Un pattern (modèle) graphique en épaule, tête et épaule, sur une base d'encolure oblique, se dessine, alors même que l'indicateur RSI de force relative envoie des messages négatifs.

PREVISION MOYEN TERME

Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnés, notre avis est négatif à moyen terme sur la parité Euro Dollar (EURUSD).

Notre point d'entrée est à 1.1030 USD. L'objectif de cours de notre scénario baissier se situe à 1.0759 USD. Pour préserver le capital engagé, nous vous conseillons de positionner un stop de protection à 1.1111 USD.

L'espérance de rentabilité de cette stratégie Forex est de 271 pips et le risque de perte s'établit à 81 pips.

GRAPHIQUE EN DONNEES QUOTIDIENNES