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En une poignée de "séances", la paire de devises Euro / Dollar a retracé la quasi totalité de la hausse construite entre le 06 et 13 juillet, consécutive à un soulagement certain sur le front de l'inflation américaine. Ce retracement a été nourri la semaine passée par la dégradation, par l'agence Fitch, de la note souveraine des Etats-Unis, provocant une contraction de l'appétit pour le risque, visible non seulement sur les actions mais aussi sur les changes.
L'agence de notation a dégradé d'un cran la note de la dette souveraine des Etats-Unis à "AA+", motivant le retrait du précieux du triple A, par une "détérioration constante des normes de gouvernance au cours des 20 dernières années, y compris en matière de fiscalité et de dette, malgré l'accord bipartisan de juin visant à suspendre le plafond de la dette jusqu'en janvier 2025."
L'hémorragie a été stoppée en fin de semaine passée avec la publication du rapport NFP (Non Farm Payrolls), traditionnel rapport fédéral mensuel sur l'état de santé de l'emploi américain privé. Il a rassuré par le nombre de créations de postes dans le secteur privé, écartant une nouvelle fois l'entrée dans une boucle prix-salaires. ont été inférieures aux attentes, à 187.000 emplois en juillet là où les analystes tablaient sur 200 000 nouvelles embauches sur la période. Le solde de juin a lui aussi été révisé en baisse à 185 000 contre 209 000 précédemment estimé. De son côté, le taux de chômage a reculé de 0,1 point à 3,5%. Le salaire horaire moyen s'est en revanche apprécié de 0,4% sur un mois, soit une hausse de 4,4% sur un an. Le marché espérait de son côté une accalmie du salaire horaire. Les pressions inflationnistes restent donc d'actualité, ce qui devrait pousser la Fed à poursuivre son mouvement de normalisation monétaire, malgré des créations de postes plus faibles que prévu.
Dans l'immédiat, les cambistes ont peu de choses à se mettre sous la dent sur cette entame de semaine. Citons tout de même l'indice Sentix de confiance des investisseurs en Zone Euro, qui a significativement rebondi, à -18,9. Pas assez toutefois pour soutenir franchement la paire de devises. "L'Allemagne met de l'huile sur le feu : la première économie de la zone euro devient le maillon faible de la zone euro, pese lourdement sur l'union monétaire dans son ensemble. La composante de l'indice pour pour l'Allemagne chute pour la quatrième fois consécutive à -30,7 points", peut-on lire dans une note de commentaire accompagnant l'enquête de Sentix.
La déception est en outre sévère sur les chiffres de la production industrielle allemande au mois de juin (-1,5% en volume par rapport à mai).
A la mi-journée sur le marché des changes, l'Euro se traitait contre 1,0980$ environ.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Le retracement quasi total évoqué plus haut ne milite pas à ce stade pour une poursuite de l'avancée de la paire de devises, sans l'exclure formellement. Ce retracement, par son ampleur, affaiblit le message haussier alors délivré sur une bonne partie du mois de juillet. L'issue du test en cours de la moyenne mobile à 50 jours (en orange) sera décisif.
PREVISION MOYEN TERME
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnés, notre opinion est neutre à moyen terme sur la parité Euro Dollar (EURUSD).
Nous conserverons cette opinion neutre tant que les cours de la parité Euro Dollar (EURUSD) seront positionnés entre le support à 1.0854 USD et la résistance à 1.1100 USD.
Le conseil BFM Bourse
GRAPHIQUE EN DONNEES QUOTIDIENNES
