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La dégradation de la note de la dette française en fin de semaine passée n'aura absolument pas fait pression sur l'Euro. Ce n'est donc pas la question de la dette publique française qui vient animer les débats sur la paire de devises, bien que "France apporte un peu de piment à la quiétude européenne", mais "c'est bien outre-Atlantique que se joue l'essentiel", tranche Thomas Giudici, responsable de la gestion obligataire d'Auris Gestion, alors que la Fed achève ce mercredi un Comité de politique monétaire (FOMC).
"Deux risques subsistent néanmoins. Le premier – qui nous incite à maintenir une posture prudente – serait un affaiblissement plus marqué qu'anticipé du marché de l'emploi, contraignant la Fed à baisser ses taux non plus par confort mais par nécessité, afin de contrer une véritable dégradation économique. Le second, à l'opposé, serait une résurgence de l'inflation alimentée par un assouplissement monétaire trop rapide dans une économie encore résiliente, ce qui obligerait la Fed à rebrousser chemin plus tôt que prévu."
Tous les regards se braquent en effet sur l'issue de ce FOMC, qui marquera une nouvelle phase dans le processus d'assouplissement monétaire. La Fed sera naturellement interrogée sur sa réflexion face à la perte de vitesse brutale de l'emploi, dans un contexte de diminution tout aussi brutale de l'immigration.
"Les marchés anticipent largement un assouplissement monétaire de la Réserve fédérale ce soir, après des données sur l'emploi signalant un ralentissement significatif aux États-Unis. En plus de la stabilité des prix, le plein emploi constitue un mandat central de la Fed, ce qui laisse entrevoir plusieurs baisses de taux d'ici la fin de l'année. Le rythme et l'ampleur des ajustements dépendront toutefois des prochaines données macroéconomiques (inflation, emploi, PIB)", synthétise Grégoire KOUNOWSKI, Investment Advisor chez Norman K.
Les cambistes pourront prendre connaissance des projections de la Fed sous la forme d'un diagramme à points (les fameux dot plots). La mécanique en est simple: les 12 membres votants, sous couvert d'anonymat, inscrivent leur sentiment quant au niveau des Fed Funds pour les prochaines échéances.
Sur le front statistique, très bonne nouvelle outre Atlantique sur les ventes de détail (+0,7% mensuelles hors automobiles), largement au-dessus du consensus. Un chiffre rassurant après la publication en fin de semaine dernière de l'indice de confiance des consommateurs (U-Mich, données préliminaires).
A noter que l'indice ZEW de confiance des investisseurs en Allemagne a fortement progressé, à 37,3 battant largement la cible, définie par le consensus de marché. "Les experts des marchés financiers font preuve d'un optimisme prudent et l'indicateur ZEW s'est stabilisé, mais la situation économique s'est dégradée. Des risques considérables subsistent, l'incertitude persistant quant à la politique douanière américaine et à l'« automne des réformes » en Allemagne", commente le président du ZEW, le Dr Achim Wambach.
A la mi-journée sur le marché des changes, l'Euro se traitait contre 1,1840$ environ.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
L'oblique baissière tracée en noir demeure d'actualité, définissant la qualité du trend haussier de fond. Suite à une nouvelle prise d'appui sur ce repère, les bandes de Bollinger amorcent un léger écartement, nous reprenons notre travail à la hausse sur la paire de devises, qui a suffisamment consolidé.
PREVISION MOYEN TERME
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnés, notre avis est positif à moyen terme sur la parité Euro Dollar (EURUSD).
Notre point d'entrée est à 1.1842 USD. L'objectif de cours de notre scénario haussier se situe à 1.2464 USD. Pour préserver le capital engagé, nous vous conseillons de positionner un stop de protection à 1.1694 USD.
L'espérance de rentabilité de cette stratégie Forex est de 622 pips et le risque de perte s'établit à 148 pips.
Le conseil BFM Bourse
GRAPHIQUE EN DONNEES QUOTIDIENNES
