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L'Euro consolidait, sans correction, après une semaine éprouvante pour le billet vert: la détente très nette sur les marchés des obligations souveraines fédérales a provoqué une baisse très sensible du Dollar, la paire de devises phare retrouvant des niveaux qui n'avaient plus été d'actualité depuis le mois de février 2022.
Pour rappel, les IPC américains de juin ont montré la semaine passée, pour le plus grand soulagement des opérateurs, un refroidissement modéré mais sensible de la dynamique des prix, qu'ils peuvent croiser avec les conclusions du dernier rapport sur l'emploi, montrant également une baisse, certes lente, de la température. Dans le détail, les prix, alimentation et énergie incluses, ont augmenté en juin en rythme annualisé de 3.0% là où le consensus, déjà optimiste, laissait augurer une progression de 3.1%. Hors alimentation et énergie, éléments jugés volatils, la hausse mensuelle des prix est de 0,2%, également sous le consensus. Les IPP publiés dans la foulée (indices des prix à la production) ont corroboré cette tendance à un refroidissement de la machine économique.
La Fed est elle en passe de gagner son pari ? Elle arrive en tous cas à des résultats tangibles, son défi restant énorme: ramener la trajectoire des prix à +2% sans atterrissage brutal de l'activité. Dans tous les cas, le cap d'une politique monétaire ferme sera tenue dans les prochains mois et il n'est pas question de parler de pivot. Le scénario d'une hausse de 25 points de base des Fed Funds à la fin du mois est quasiment acté.
Dans l'immédiat, le tout début de semaine est contrarié par des indicateurs chinois bien peu avenants, pesant sur l'appétence au risque. Les ventes au détail, en particulier, pour le mois de juin, ont manqué les attentes, tout comme la croissance au T2, à +6,3% comparé au T2 de l'année dernière, à comparer à un consensus à +7,1%.
"Bien que cela pourrait donner lieu à de nouveaux soutiens de la part du pouvoir, l'évolution du Yuan et la situation sur le niveau d'endettement pourraient réduire la marge de manœuvre du parti", commente Vincent Boy, analyste de marché IG France.
Vendredi, le déficit mensuel de la balance commerciale ressortait quasiment à l'équilibre en Zone Euro, battant les attentes. Par ailleurs, la publication de l'indice de confiance des consommateurs américain au sens de l'Université du Michigan, attendu en hausse à 65,5 en données préliminaires, a plutôt agréablement surpris en ressortant à 72.6.
"Au-delà de la Chine, les investisseurs seront très attentifs à la saison des résultats du second trimestre, afin de pouvoir justifier de l'accélération fulgurante des marchés financiers depuis le début de l'année. Les banques US ont donné de très bons résultats la semaine dernière pour débuter cette saison et les marchés attendent de nombreuses entreprises, notamment technologiques au cours des deux prochaines semaines", poursuit M Boy.
A la mi-journée sur le marché des changes, l'Euro se traitait contre 1,1240$ environ.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Le niveau à 1,10$, niveau clef est pleinement qualifiable de support, au vu de la volatilité lors de son franchissement. Il a volé en éclats. Nous nous attendons à l'engagement dans un épisode de consolidation de cette toute récente avancée.
PREVISION MOYEN TERME
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnés, notre opinion est neutre à moyen terme sur la parité Euro Dollar (EURUSD).
Nous conserverons cette opinion neutre tant que les cours de la parité Euro Dollar (EURUSD) seront positionnés entre le support à 1.1100 USD et la résistance à 1.1300 USD.
Le conseil BFM Bourse
GRAPHIQUE EN DONNEES QUOTIDIENNES
