(BFM Bourse) - L'Euro continuait la formation d'une phase de consolidation élargie face au Dollar, dans le contexte de violent regain de nervosité la semaine passée, sur les marchés actions de part et d'autre de l'Atlantique; une semaine marquée par une volatilité puissante, sur fond de craintes d'une nouvelle vague épidémique. L'apparition de nouveaux foyers en Chine, ainsi que l'allure des courbes de contamination aux Etats-Unis et dans un certain nombre de pays d'Amérique Latine font redescendre les investisseurs de leur piédestal, en mettant la lumière sur un principe de réalité. Principe communiqué au coeur de la semaine passée par J. Powell, patron de la Fed, qui a rafraichit l'ambiance.
Pour rappel, la Fed a fait "l'essentiel" en milieu de semaine passée, en réaffirmant son soutien totale à l'économie, quoiqu'il en coûte, tout en rappelant que la reprise sera un "long chemin". Mais sans parvenir à alimenter encore et toujours l'appétence au risque. L'institution monétaire dirigée par J. Powell a présenté ses nouvelles perspectives pour l'économie américaine. Sur l'année 2020, une chute du PIB de 6.5% est envisagée, avec un rebond puissant en 2021 (+5.0%). Quant au taux de chômage, il est envisagé à 9.3% de la population active à fin décembre.
Concernant l'épidémie aux Etats-Unis, pour laquelle le Dr Fauci continue ses mises en garde ignorées froidement par la Maison Blanche, l'Université Johns Hopkins, qui fait autorité en matière, recense plus de 2 090 000 cas positifs à ce jour, pour plus de 115 000 morts. Le nombre de nouveaux cas quotidiens continue ponctuellement de faire des bonds vers les 25 000, sans marquer d'essoufflement notable...
Au chapitre statistique vendredi, les opérateurs ont pris connaissance de la "dynamique" de la production industrielle en Zone Euro pour le mois d'avril, c'est à dire une période de confinement quasi généralisée dans les principales économies de l'union monétaire. Attendue en chute libre de 19% d'un mois sur l'autre, la production a évidemment chuté (-17.1%), mais moins que ne laissait augurer le consensus médian. Eurostat complète avec la chute, non pas en rythme mensuel, mais annuel, en comparant avec le volume de production d'avril 2019: la chute se chiffre alors à 28.0%. Outre Atlantique, à signaler une progression au-delà des attentes du sentiment de confiance des consommateurs au sens de l'Université du Michigan, en données préliminaires à 78.9.
A suivre l'indice manufacturier Empire State à 14h30.
Dans l'immédiat, les cambistes viennent de prendre connaissance de l'excédent de la balance commercial de la Zone Euro pour le mois d'avril, qui a fond à 1.2 milliard d'euro, manquant complètement les attentes (20.4 milliards d'euros).
A la mi-journée sur le marché des changes, l'Euro se traitait contre 1,1250$ environ.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Après un franchissement sans aucune hésitation, de la borne haute d'un range, le 28 mai, sur accélération de la volatilité et extension ascensionnelle consécutive, le spot a libéré un potentiel d'énergie acheteuse important, jusqu'à revenir, quasiment sur ses points hauts de début mars. Momentanément, une phase de respiration, sous une forme de consolidation en cours de définition, est envisagée.
PREVISION MOYEN TERME
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnés, notre opinion est neutre à moyen terme sur la parité Euro Dollar (EURUSD).
Nous conserverons cette opinion neutre tant que les cours de la parité Euro Dollar (EURUSD) seront positionnés entre le support à 1.1110 USD et la résistance à 1.1440 USD.
Le conseil BFM Bourse
GRAPHIQUE EN DONNEES QUOTIDIENNES
