ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Cet article, en accès libre, est produit par l'équipe de recherche en analyse et stratégie boursière de BFM Bourse. Pour ne manquer aucune opportunité, consultez l'intégralité des analyses et découvrez nos portefeuilles en accédant à notre espace Privilèges. L’euro s’est légèrement apprécié hier et poursuit sa course haussière ce jour, porté par un ensemble de facteurs macroéconomiques et politiques. La journée d'hier a débuté en Europe avec la publication d’un indice ZEW du sentiment économique en Allemagne nettement inférieur aux attentes, à 34,7 en août contre 52,7 en juillet et un consensus à 39,5. L’indice mesurant la situation actuelle a également reculé, à -68,6, traduisant une perception encore très dégradée de l’environnement économique outre-Rhin. Malgré ce signal négatif, la monnaie unique est restée ferme, soutenue par la faiblesse généralisée du dollar.
Côté américain, les prix à la consommation (CPI) de juillet ont progressé de 0,2 % sur un mois, après +0,3 % en juin, et de 2,7 % sur un an, en ligne avec les attentes. L’inflation sous-jacente, hors alimentation et énergie, a accéléré à 3,1 % sur un an, contre 2,9 % précédemment. Ces données, jugées modérées par les investisseurs, ont renforcé les anticipations d’un assouplissement monétaire de la Réserve fédérale dès septembre. Selon l’outil FedWatch du CME, le marché attribue désormais plus de 94 % de probabilité à une baisse de 25 points de base lors de la prochaine réunion. Plusieurs maisons, dont Nomura, J.P. Morgan et Citigroup, confirment ce scénario.
Sur le plan politique, les déclarations de Donald Trump ont contribué à affaiblir le billet vert. Le président américain a multiplié les critiques envers Jerome Powell, allant jusqu’à évoquer une action en justice contre le patron de la Fed, et a mis en cause le PDG de Goldman Sachs sur ses prévisions économiques. Ces prises de position renforcent les craintes d’une politisation des institutions économiques et financières.
En toile de fond, le marché reste attentif aux tensions géopolitiques, notamment en Europe de l’Est, et à la dynamique des négociations commerciales. Si ces éléments ne se sont pas traduits par des mouvements immédiats sur l’EUR/USD, ils constituent un facteur de soutien indirect à la monnaie unique dans un contexte de fragilisation du dollar.
La devise européenne poursuit sa progression vers la zone des 1,20 dollar. Après une phase d’accumulation de plusieurs séances, l’euro a validé une sortie haussière, confirmant la tendance ascendante de fond. Un maintien au-dessus de 1,1680/1,1700 renforcerait le potentiel de hausse à court terme, avec un premier objectif à 1,18 puis 1,20, seuil psychologique majeur. À l’inverse, un retour sous 1,16 fragiliserait le biais positif de très court terme.
PREVISION MOYEN TERME
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnés, notre avis est positif à moyen terme sur la parité Euro Dollar (EURUSD).
Notre point d'entrée est à 1.1712 USD. L’objectif de cours de notre scénario haussier se situe à 1.2000 USD. Pour préserver le capital engagé, nous vous conseillons de positionner un stop de protection à 1.1380 USD.
L’espérance de rentabilité de cette stratégie Forex est de 288 pips et le risque de perte s’établit à 332 pips.
Le conseil BFM Bourse
GRAPHIQUE EN DONNEES QUOTIDIENNES
