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Le biais baissier de la paire de devises se confirmait au tournant de la semaine, dans la foulée d'un rendez-vous très important vendredi.
Ce rendez-vous c'est le NFP. Derrière cet acronyme se cache le rapport sur l'emploi privé (hors agriculture) aux Etats-Unis, le Non-Farm Payrolls. Ce baromètre mensuel des tensions sur l'emploi est particulièrement scruté par la Fed, dans le sens où elle peut y lire des signes avancés d'inflation. L'emploi, d'une résilience insolente outre Atlantique, est dans une santé telle qu'il pousse la Federal Reserve à agir avec la plus grande retenue sur la manette de baisse des taux.
Et force est de constater que le contenu du rapport de décembre est très, très solide. Le taux de chômage tout d'abord, attendu stable à 4,2% de la population active, se paie le luxe de refluer à 4,1%, très proche du plein emploi. Les créations de postes dans le secteur privé (hors agriculture), attendues à 164 000, ressortent à 256 000, très largement donc, au-dessus de la cible. Enfin, et c'est là le point positif à retenir, la modération de la hausse des salaires, de +0,3%, conformes aux attentes des analystes.
Les Treasuries 10 years, rendement des obligations du Trésor américain à échéance 10 ans, s'échauffaient dans la foulée à proximité des 4,80%...
"Les chiffres actuels indiquent qu'il n'y aura probablement pas de nouvelle baisse des taux d'intérêt en janvier, alors que les marchés ne s'attendent désormais à de nouvelles baisses qu'au second semestre. Il reste à voir si la robustesse persistante de la demande de main-d'œuvre est due à l'euphorie post-électorale. Mais si cette robustesse se poursuit, cela plaide certainement en faveur d'un maintien des taux d'intérêt par la Réserve fédérale américaine à un niveau plus élevé encore un peu plus longtemps que ce qui était prévu il y a quelques mois", pour Christian Scherrmann, Économiste américain DWS
Selon l'outil Fedwatch du CME Group, les investisseurs ne tablent que sur une baisse des taux directeurs d'un quart de point de pourcentage (ou 25 points de base) en 2025. UBS de son côté estime que la banque centrale a encore du champ pour abaisser ses taux directeurs d'une ampleur totale de 50 points de base, cette année.
Dans le contexte d'une Fed "forcée" à la patience, les cambistes surveilleront avec attention la parution de l'indice des prix à la consommation, la mesure principale de l'inflation, aux États-Unis, mercredi. Autre baromètre avancé de l'inflation américaine, les prix à la production seront publiés demain. En attendant, rien à se mettre sous la dent côté statistique économique ce lundi, quelle que soit la rive de l'Atlantique au demeurant.
A la mi-journée sur le marché des changes, l'Euro se traitait contre 1,0200$ environ
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Le mouvement de réaction opéré en début de mois, encouragé par des informations de presse démenties par D Trump, est déjà en cours d'essoufflement.
Ce sursaut n'est pas de nature à contrarier le biais baissier de fond, mais envoie un message légitime de contestation. La moyenne mobile à 50 jours (en orange) continue de constitue une barrière technique et graphique solide.
Une fois la parité parfaite atteinte, à savoir 1$ pour un €, une énergique réaction acheteuse de contestation pourra se mettre en place.
PREVISION MOYEN TERME
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnés, notre avis est négatif à moyen terme sur la parité EURUSD
Notre point d'entrée est à 1.0210 $. L'objectif de cours de notre scénario baissier se situe à 1.0001 $ Pour préserver le capital engagé, nous vous conseillons de positionner un stop de protection à 1.0296 $.
L'espérance de rentabilité de cette stratégie Forex est de 209 pips et le risque de perte s'établit à 86 pips.
Le conseil BFM Bourse
GRAPHIQUE EN DONNEES QUOTIDIENNES
