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L'envolée des taux longs n'aura qu'à peine été mise en suspens, très momentanément, en fin de semaine dernière, par la publication de chiffres d'inflation inférieurs aux attentes, de part et d'autre de l'Atlantique. Avec un 10 ans américain au-delà des 4,70, un 10 ans allemand à 2,93 et un 10 ans français à 3,50, l'appétit pour le risque se contracte logiquement sur les marchés financiers. Et l'évitement in extremis du shutdown américain n'y aura rien changé.
"Comme à leur habitude, les États-Unis rejouent périodiquement le psychodrame du shutdown quand ce n'est pas celui du plafond de la dette. Cette fois-ci, le Congrès a évité de justesse le blocage des administrations fédérales en adoptant une mesure d'urgence permettant de continuer leur financement pendant 45 jours" note Thomas Giudici, responsable de la gestion obligataire d'Auris Gestion.
"Aussi schizophrène que cela puisse paraître, cette nouvelle ne semble pas constituer un réel soulagement pour les marchés. En effet, alors qu'un shutdown aurait eu un impact négatif sur la croissance américaine (de l'ordre de 0.2 point de PIB par semaine selon les analystes de Goldman Sachs) à même de relâcher un peu la pression sur les taux, cette mesure d'urgence permet de maintenir les perspectives de croissance de court terme et conforte donc l'idée d'une nouvelle hausse des taux de la Fed."
Verdict le mois prochain avec un nouveau FOMC (Comité de politique monétaire). L'outil FedWatch du CME laisse augurer une progression de 25 pdb des Fed Funds dans une probabilité non négligeable de 25,7%. La Fed aura, à ce moment, de nouveaux repères, sur la consommation, les prix et l'emploi.
D'emploi justement il sera question tout au long de la semaine. Vendredi sera publié le rapport mensuel fédéral NFP (Non Farm Payrolls). L'occasion de jauger de la persistance des tensions sur le marché de l'emploi, l'occasion aussi d'écarter définitivement le spectre d'une spirale prix / salaires, jusqu'ici évitée. En attendant, les opérateurs auront fort à faire les nouvelles offres d'emploi (JOLTS) ce mardi, l'enquête ADP sur l'emploi mercredi, et les inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage jeudi.
A la mi-journée sur le marché des changes, l'Euro se traitait contre 1,0480$ environ.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Le retracement quasi total des gains de juillet ne milite pas à ce stade pour une poursuite de l'avancée de la paire de devises, sans l'exclure formellement. Ce retracement, par son ampleur, affaiblit le message haussier alors délivré sur une bonne partie du mois de juillet. L'issue du test en cours de la moyenne mobile à 50 jours (en orange) sera décisif. Le message baissier a pris corps avec rupture - désormais validée - de la moyenne mobile à 50 jours par sa consœur à 20 jours (en bleu foncé), dans un angle important.
La position vendeuse sera conservée tant que la dernière gravitera sous la première. Cette dernière justement, jour de plus en plus un rôle graphique de résistance.
L'avantage de ce plan d'investissement est la discipline qu'il induit par nature.
PREVISION MOYEN TERME
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnés, notre avis est négatif à moyen terme sur la parité Euro Dollar (EURUSD).
Notre point d'entrée est à 1.0478 USD. L'objectif de cours de notre scénario baissier se situe à 1.0101 USD. Pour préserver le capital engagé, nous vous conseillons de positionner un stop de protection à 1.0671 USD.
L'espérance de rentabilité de cette stratégie Forex est de 377 pips et le risque de perte s'établit à 193 pips.
Le conseil BFM Bourse
GRAPHIQUE EN DONNEES QUOTIDIENNES
