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Poussé à la hausse par la situation géopolitique, le Dollar continuait de dominer l'Euro, devises à risque elle-même pénalisée par les nouveaux développements dans la guerre en Ukraine. Pour rappel, l'administration Biden a autorisé l'Ukraine à utiliser des missiles à longue portée en territoire russe. La tension est encore montée d'un cran alors que la Russie a frappé l'Ukraine avec un missile hypersonique, sur la ville de Dnipro. Un missile qui ne portait pas de charge nucléaire.
La géopolitique n'est pas le seul catalyseur haussier du Dollar, ou baissier de l'Euro comme l'on voudra. La différence d'allure de marche des économies de part et d'autre de l'Atlantique en est un autre. Les statistiques macroéconomiques publiées hier, sur l'emploi, l'immobilier et l'industrie, l'ont confirmé. En particulier, les nouvelles inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage, toujours aussi proche du seuil des 200 000, continuent de trahir un échauffement du marché de l'emploi. Ce qui ne devrait pas s'arranger avec la politique volontairement expansionniste que compte mettre en œuvre Trump dès son arrivé à la Maison Blanche le 20 janvier. Avec les risques inflationnistes qui l'accompagnent.
Dans l'immédiat, les cambistes viennent de prendre connaissance des toutes premières estimations des baromètres d'activité PMI en Zone Euro pour novembre. Et forcé est de constater que le rouge domine, quel que soit le secteur (industrie ou services) ou le pays (France, Allemagne, Zone Euro dans son ensemble). Un coup d'oeil sur la seule composante allemande pour les services est éloquent. Le score, attendu stable à 51,6, repasse finalement sous la barre des 50 points (49,4), en zone de contraction. La composante industrielle allemande reste pour sa part profondément en territoire rouge, à 43,2, exactement le même score que pour la France.
Dr. Cyrus de la Rubia, Chef économiste à Hamburg Commercial Bank, commente ainsi les derniers chiffres de l'enquête PMI Flash : "Les dernières données de l'enquête mettent en évidence une stagflation dans la zone euro en novembre : l'activité a reculé dans l'ensemble du secteur privé alors que les hausses des prix payés et facturés se sont accélérées, sous l'effet notamment de l'augmentation des coûts dans le secteur des services, elle-même liée aux fortes tensions sur les salaires observées dans la région tout au long du troisième trimestre. L'inflation des tarifs dans le secteur des services est un véritable casse-tête pour la BCE et dans un tel contexte, certaines voix au sein de l'institution pourraient plaider en faveur d'un maintien des taux à leur niveau actuel en décembre. La plupart s'en tiendront toutefois probablement à une réduction de 25 points de base."
A suivre à 14h30 des chiffres équivalents pour les Etats-Unis et à 16h00 l'indice de confiance des consommateurs américains (U-Mich), en première estimation.
A la mi-journée sur le marché des changes, l'Euro se traitait contre 1,0420$ environ.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
La paire de devises vient de sortir par le bas, dans une volatilité intense, d'une figure en biseau, ce qui vient confirmer le biais baissier, désormais de fond. Depuis les fragiles supports rompent les uns après les autres. Avis négatif maintenu. Néanmoins à ce stade la décrue, la formation d'un rebond technique ne saurait tarder, nous en guettons les signes.
PREVISION MOYEN TERME
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnés, notre avis est négatif à moyen terme sur la parité Euro Dollar (EURUSD).
Notre point d'entrée est à 1.0428 USD. L'objectif de cours de notre scénario baissier se situe à 1.0101 USD. Pour préserver le capital engagé, nous vous conseillons de positionner un stop de protection à 1.0586 USD.
L'espérance de rentabilité de cette stratégie Forex est de 327 pips et le risque de perte s'établit à 158 pips.
Le conseil BFM Bourse
GRAPHIQUE EN DONNEES QUOTIDIENNES
