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Euro Dollar (EUR/USD)

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EUR/USD : L'emploi américain est il LA variable clef ?

mercredi 7 juin 2023 à 11h44

(BFM Bourse) - Cet article, en accès libre, est produit par l'équipe de recherche en analyse et stratégie boursière de BFM Bourse. Pour ne manquer aucune opportunité, consultez l'intégralité des analyses et découvrez nos portefeuilles en accédant à notre espace Privilèges.

L'Euro, l'un des baromètres de référence les plus fiables pour mesurer l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, conservait un biais baissier face au Dollar, à l'approche, les 14 et 15 juin, d'un Conseil des Gouverneurs de la BCE et d'un FOMC de la Fed. Les cambistes attendent des éclaircissements de la part des grands banquiers centraux alors même que l'équation se complexifie. L'inflation persiste de part et d'autre de l'Atlantique, ET les signes de ralentissement économiques se multiplient (production industrielle allemande, ISM Services américains).

Côté BCE, le message est maintenu à un niveau de fermeté important. Selon des propos rapportés par l'agence Reuters la banquière centrale a estimé ne pas voir actuellement "de preuve tangible" que l'inflation sous-jacente (hors prix de l'énergie et alimentaires) avait atteint "un pic". Les pressions sur les prix restent par ailleurs "élevées", a-t-elle ajouté, s'exprimant lors d'une audition devant des députés européens. Des propos clairement ferme, qui donne le ton avant le Conseil des Gouverneurs.

Côté Fed, "les marchés se rallient de plus en plus à l'idée que la Fed ne passera pas de hausse de taux en juin avant de procéder à un nouveau relèvement en juillet", note Deutsche Bank. Avec un œil qui restera focalisé sur les prix - les IPC seront communiqués la veille du verdict monétaire - et sur l'emploi, dont les degrés de tension restent fort. "L'emploi devra-t-il se retourner pour que l'inflation soit vaincue ?" s'interrogent les stratégistes d'ECOFI dans un note, pour qui "la dynamique de l'emploi aux Etats-Unis est LA variable clé à suivre désormais…"

"Pour le moment le taux de vacance diminue, sans que le taux de chômage n'augmente fortement. Les entreprises freinent leurs intentions d'embauche mais ne licencient pas massivement. En outre, il est tentant de penser qu'avec autant de difficultés à recruter, renforcées par le vieillissement de la population, les employeurs soient plus réticents à se séparer de leurs employés. Force est néanmoins de constater que les nouvelles embauches se diffusent de moins en moins à l'ensemble des secteurs, et qu'un retour à une forme d'équilibre semble se mettre en place. Le moment du premier mois de destruction nette d'emplois sera sans doute déterminant pour la Fed et les investisseurs, si tant est qu'il se matérialise."

Pour rappel, le contenu du rapport pour le mois de mai publié vendredi est déroutant, avec une progression significative du taux de chômage de 3,4% à 3,7% de la population active, preuve de "l'efficacité", avec les guillemets qui s'imposent dans la politique restrictive de la Fed. Ce coup de frein est enfin palpable sur l'emploi, dont la dynamique de hausse des salaires reste stables au demeurant... Mais - car il y a un mais -, l'économie américaine aurait créé près de 340 000 postes dans le secteur privé (hors agriculture), explosant la cible. De quoi donner de nouveaux nœuds au cerveau de la Fed, dont la hantise est l'emballement en spirale prix salaires, jusqu'ici évitée.

Au chapitre statistique, peu de choses à se mettre sous la dent hier. Pour rappel lundi, les opérateurs ont pris connaissance d'indicateurs d'activité "PMI" pour les services, en données finales pour mai, un peu moins optimistes qu'en première estimation. Ce PMI (pour Purchasing Managers Index) ressort 55,1 pour l'ensemble de la Zone Euro et à 57.2 pour l'Allemagne. Outre Atlantique, l'ISM Services a déçu, plongeant en direction des 50 points (à 50,3). Rappelons qu'en-deçà du seuil des 50 points, par construction, le score évoque une contraction du secteur considéré. La production industrielle allemande, pour le mois d'avril, a très nettement déçu, manquant complètement les attentes. Après les commandes à l'industrie décevantes publiées plus tôt dans la semaine, c'est le secteur manufacturier de la première économie de la Zone Euro dans son ensemble qui suscite l'inquiétude.

A suivre les stocks de pétrole américains à 16h30.

A la mi-journée sur le marché des changes, l'Euro se traita contre 1,0690$ environ.

ELEMENTS GRAPHIQUES CLES

La moyenne mobile à 20 jours (en bleu foncé) vient de couper à la baisse la trajectoire de sa consœur à 50 jours (en orange): le message baissier en ressort renforcé. On notera l'importance de l'angle de croisement de ces courbes de tendance. Prochain seuil intermédiaire identifié: les 1,0550$, dont une rupture aurait le cas échéant des conséquences en termes d'accélération baissière ponctuelle. La position vendeuse sera tenue avec discipline tant que la moyenne mobile à 20 jours gravitera sous sa consœur à 50 jours (en orange).

PREVISION MOYEN TERME

Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnés, notre avis est négatif à moyen terme sur la parité Euro Dollar (EURUSD).

Notre point d'entrée est à 1.0696 USD. L'objectif de cours de notre scénario baissier se situe à 1.0436 USD. Pour préserver le capital engagé, nous vous conseillons de positionner un stop de protection à 1.0761 USD.

L'espérance de rentabilité de cette stratégie Forex est de 260 pips et le risque de perte s'établit à 65 pips.

Le conseil BFM Bourse

EUR/USD
Négatif à 1.0696 €
Objectif :
1.0436 (260 pips)
Stop :
1.0761 (65 pips)
Résistance(s) :
1.0784 / 1.0860 / 1.1100
Support(s) :
1.0550 / 1.0435

GRAPHIQUE EN DONNEES QUOTIDIENNES

EUR/USD : L'emploi américain est il LA variable clef ? (©ProRealTime.com)
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Portefeuille Trading
+303.50 % vs +42.88 % pour le CAC 40
Performance depuis le 28 mai 2008

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