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La paire de devises Euro / Dollar consolidait l'avancée du début de semaine, alors que ce jeudi est particulièrement dense pour les cambistes, tant sur les front commerciaux, que macroéconomiques monétaires.

Sur le front des discussions douanières entre Washington et Bruxelles, selon des sources diplomatiques proches du dossier, citées sur France Info, les surtaxes douanières pourraient atteindre 15%, loin donc des 30% brandis initialement.

Hier c'était la conclusion d'un accord entre Tokyo et Washington qui redonnait de l'espoir sur cet épineux dossier. Donald Trump a annoncé dans la nuit de mardi à mercredi un accord "énorme" avec le Japon qui ramène les droits de douane imposés sur les importations japonaises à 15%, soit bien moins que les 25% qui menaçaient de frapper l'archipel à compter du 1er août. Cet accord relance surtout l'espoir que d'autres annonces positives suivront à l'approche de la date butoir du 1er août.

Sur le volet des publications statistiques, les cambistes ont l'occasion de prendre le pouls de la santé économique de la Zone Euro, avec les fameux indicateurs baromètre d'activité PMI. Si le PMI manufacturier est ressorti assez proche des attentes, à un cheveu des 50 points*, la composante services surprend agréablement en gagnant 0,7 point à 51,2.

"La reprise économique de la zone euro s'est progressivement consolidée au cours des derniers mois. La récession du secteur manufacturier semble toucher à sa fin, tandis que la croissance du secteur des services s'est légèrement accélérée en juillet. Selon notre modèle de prévision immédiate du PIB, qui tient compte de l'indice PMI Flash HCOB, l'économie de la zone euro devrait enregistrer une expansion soutenue au troisième trimestre, une estimation qu'il conviendra toutefois de corroborer avec les données des prochains mois", décrypte Dr. Cyrus de la Rubia, Chef économiste à Hamburg Commercial Bank, qui complète avec les éclairages suivants sur les deux principales puissance économique de l'union monétaire.

"L'Allemagne devrait enregistrer une faible croissance économique en juillet, alors que la France s'oriente vers une légère contraction, une différence qui s'explique en partie par le climat politique dans ces deux pays. Les réductions massives de dépenses publiques annoncées par François Bayrou et la menace de censure pesant sur son gouvernement expliquent notamment la forte chute de la confiance enregistrée au cours du mois dans le secteur manufacturier français."

Mais le principal rendez-vous des cambistes ce jeudi est bien sûr l'issue du Conseil des Gouverneurs de la BCE. Mon pas qu'il y ait un quelconque suspense sur les taux directeurs - ils resteront inchangés après sept baisses consécutives - , mais les opérateurs sur devises sont en quête d'indices pour la suite.

"La BCE devrait maintenir ses taux inchangés, une baisse en septembre reste possible mais peu probable. Les marchés seront attentifs au discours de Christine Lagarde concernant les risques commerciaux et la force de l'euro. L'inflation est proche de l'objectif, mais les menaces tarifaires assombrissent les perspectives. Ce sont les signaux politiques, et non les mesures concrètes, qui détermineront la réaction des marchés", explique David Zahn, Responsable de la gestion obligataire européenne chez Franklin Templeton.

Les problématiques douanières, et leurs potentielles conséquences inflationnistes, seront naturellement évoquées en conférence de presse.

Pour les prochaines échéances, "un dollar plus faible, et donc un euro plus fort, augmenterait la probabilité d'une nouvelle baisse des taux par la BCE. Une nouvelle escalade du conflit commercial entre l'UE et les États-Unis pourrait également forcer la BCE à abaisser encore ses taux directeurs. La Maison-Blanche a récemment fixé la date limite des négociations au 1er août", décrypte Dr. Felix Schmidt, Economiste Senior Berenberg.

"La BCE a donc tout intérêt à attendre les résultats des discussions et à garder ses cartouches pour le moment. D'ici sa réunion suivante, prévue le 11 septembre, le brouillard tarifaire devrait s'être suffisamment dissipé pour permettre une nouvelle évaluation de la situation."

A la mi-journée sur le marché des changes, l'Euro se traitait contre 1,1750$ environ.

* 50 points est la barre qui par construction, sépare une contraction (en dessous) d'une expansion (au-dessus) du secteur considéré.

ELEMENTS GRAPHIQUES CLES

Alors que les 1,1674 ont été rompus dans une volatilité certaine, nous attendons de jauger la qualité de la réaction du spot au contact de la moyenne mobile à 50 jours (en orange). Jusqu'ici, cette courbe de tendance de fond joue un rôle significatif de support, aussi précis que prédictif. C'est un outil puissant, qu'il ne faut pas hésiter à utiliser.

PREVISION MOYEN TERME

Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnés, notre avis est positif à moyen terme sur la parité Euro Dollar (EURUSD).

Notre point d'entrée est à 1.1747 USD. L'objectif de cours de notre scénario haussier se situe à 1.2464 USD. Pour préserver le capital engagé, nous vous conseillons de positionner un stop de protection à 1.1459 USD.

L'espérance de rentabilité de cette stratégie Forex est de 717 pips et le risque de perte s'établit à 288 pips.

GRAPHIQUE EN DONNEES QUOTIDIENNES