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La paire de devises Euro / Dollar a retrouvé un peu d'air hier, dans le sillage de la détente sur les marchés obligataires américains, détente elle-même provoquée par des chiffres rassurants sur l'emploi (les JOLTS, pour Job Openings and Labor Turnover Survey) montrant un début d'accalmie des tensions chroniques sur le marché de l'emploi.

A fin juillet le nombre d'emplois vacants s'est inscrit à 8,830 millions, selon les données du bureau américain du Travail, soit une baisse de 338.000 unités sur un mois. Les économistes sondés par MarketWatch attendaient un chiffre de 9,490 millions. Soit un premier signe tangible de détente sur le fornt de l'emploi, chroniquement en forte tension depuis de nombreux mois. Rappelons que le degré de tension de l'emploi constitue un élément essentielle pour la Fed dans la construction de sa politique monétaire.

Une accalmie qui devra naturellement être confirmée, avec les prochains rendez-vous statistiques sur l'emploi. Et ils sont nombreux cette semaine. Premier d'entre eux et non des moindres, l'enquête du cabinet privé en ressources humaines ADP, (Automatic Data Processing) à paraitre ce mercredi à 14h15, qui permettra d'apprécier la dynamique de création de postes dans le secteur privé américain. Un avant-goût précieux avant le point d'orgue que constituera vendredi le rapport mensuel fédéral NFP (pour Non Farm Payrolls).

Les cambistes digèrent donc cette semaine, à l'aune de nouveaux repères sur l'emploi, les prix et la consommation, les propos relativement hawkish (restrictifs, offensifs) tenus par J Powell pendant le colloque de Jackson Hole, vendredi dernier.

A l'occasion du fameux symposium dans le Wyoming, Jerome Powell n'a pas infléchi son discours ni réservé de grandes surprises. Le président de la Réserve fédérale (Fed) américaine a estimé que bien qu'elle ait passé son pic, l'inflation aux Etats-Unis "demeure trop élevée". Les espoirs de baisse des taux d'ici la fin de l'année ont clairement été douchés. "Nous sommes prêts à relever encore les taux si nécessaire, et nous avons l'intention de maintenir notre politique à un niveau restrictif jusqu'à ce que nous soyons convaincus que l'inflation se rapproche durablement de notre objectif", a poursuivi le banquier central lors de son allocution vendredi, assurant que la Fed maintenait son objectif de 2% d'inflation.

A noter pour être complet sur le plan statistique, que l'indice de confiance des consommateurs (Conference Board) a déçu, se contractant à 106,1, loin sous les attentes. On suivra avec attention demain la publication, très attendue, des prix PCE (Personal Consumption Expenditures), mesure de prédilection de la Fed pour son appréciation de l'inflation.

A la mi-journée sur le marché des changes, l'Euro se traitait contre 1,0890$ environ.

ELEMENTS GRAPHIQUES CLES

Le retracement quasi total des gains de juillet ne milite pas à ce stade pour une poursuite de l'avancée de la paire de devises, sans l'exclure formellement. Ce retracement, par son ampleur, affaiblit le message haussier alors délivré sur une bonne partie du mois de juillet. L'issue du test en cours de la moyenne mobile à 50 jours (en orange) sera décisif. Le message baissier prend corps avec rupture - désormais validée - de la moyenne mobile à 50 jours par sa consœur à 20 jours (en bleu foncé), dans un angle important. La position vendeuse sera conservée tant que la dernière gravitera sous la première.

PREVISION MOYEN TERME

Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnés, notre avis est négatif à moyen terme sur la parité Euro Dollar (EURUSD).

Notre point d'entrée est à 1.0889 USD. L'objectif de cours de notre scénario baissier se situe à 1.0551 USD. Pour préserver le capital engagé, nous vous conseillons de positionner un stop de protection à 1.0991 USD.

L'espérance de rentabilité de cette stratégie Forex est de 338 pips et le risque de perte s'établit à 102 pips.

GRAPHIQUE EN DONNEES QUOTIDIENNES