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Non sans une certaine volatilité, la paire de devises Euro / Dollar reste campée au-dessus d'une droite oblique de soutien long terme, à forte pente, qui matérialise la tendance primaire, au sens de Dow.
Hier les cambistes ont pu éplucher les différentes études PMI, ces baromètres d'activité calculés après dépouillement d'enquêtes passées auprès de directeurs des achats. A l'échelle de l'ensemble de la Zone Euro, la déception est nette pour l'industrie, dont la composante repasse sous la barre des 50 points, en raison principalement de la pondération allemande, qui manque complètement les attentes. Pour les services, le score est en revanche plus clément (51,4).
"La forte baisse du volume des nouvelles commandes en Allemagne et en France met également à mal l'espoir d'une accélération de l'expansion dans les mois à venir. À moyen terme, l'augmentation des dépenses de défense pourrait toutefois stimuler la demande de biens manufacturés, et le vaste plan d'investissements dans les infrastructures adopté par le gouvernement allemand devrait, dans un futur plus immédiat, permettre de soutenir la croissance industrielle de la zone euro", a commenté Dr. Cyrus de la Rubia, Chef économiste à Hamburg Commercial Bank.
"Néanmoins, selon les dernières données de l'enquête, la confiance des fabricants quant à une hausse de leur activité dans les douze prochains mois s'est repliée tant en Allemagne que dans l'ensemble de la région."
Outre Atlantique, les PMI n'ont révélé aucune surprise, ne s'écartant pas d'un iota des consensus.
Ce matin, l'indice IFO du climat des affaires en Allemagne est ressorti en légère baisse à 87,7, à contre-pied du consensus, en raison principalement de la composante "perspectives" de l'indice, qui fond beaucoup plus rapidement que la composante "sentiment actuel".
Mais les cambistes sont principalement concentrés cette semaine sur la publication à venir des prix "PCE", la mesure préférée de la Fed dans son appréciation de l'inflation. Fed dont de nombreux Gouverneurs s'expriment cette semaine, après la baisse de 25 points de base des taux directeurs fédéraux. Son patron, J Powell s'est justement exprimé hier à l'occasion du déjeuner de présentation des perspectives économiques de la Chambre de commerce du Grand Providence, dans l’État du Rhode Island.
Au grand dam de Donald Trump, il y a réaffirmé sa posture prudente dans le processus en cours d'assouplissement monétaire. Le président de la Réserve fédérale américaine (Fed) mettait en garde mardi contre des baisses "trop soutenues" des taux directeurs qui feraient déraper l'inflation, alors qu'un gouverneur veut au contraire frapper fort et vite.
"Si nous assouplissons (la politique monétaire) de manière trop soutenue, nous risquons de ne pas atteindre notre objectif en matière d'inflation et de devoir inverser la tendance par la suite pour la ramener pleinement à 2%", a-t-il déclaré. Selon lui, les taux d'intérêt sont actuellement "au bon niveau pour réagir aux évolutions économiques potentielles".
La Fed a abaissé la semaine dernière ses taux directeurs pour la première fois de l'année, d'un quart de point de pourcentage. Ces taux, qui guident les coûts d'emprunt, sont désormais dans une fourchette comprise entre 4% et 4,25%. La motivation première de cette baisse des taux était l'emploi, dont les signes de faiblesse se multiplient.
Sur ce plan "la détérioration observée est réelle et sérieuse", avancent les économistes d'ECOFI. "Les créations d'emploi ont sensiblement ralenti (seulement 29 000 en moyenne sur les trois derniers mois, contre 232 000 en janvier 2025) voire ont été quasiment inexistantes dans les secteurs privés dits cycliques ces derniers mois. La révision annuelle des chiffres effectuée par le Bureau du travail (BLS) a en outre mis en évidence une surestimation de 911 000 emplois de mars 2024 à mars 2025. Il y a actuellement peu d'embauches, de démissions et de licenciements. Le temps passé au chômage augmente par ailleurs progressivement. Le marché du travail semble ainsi figé et en proie à la rupture."
A la mi-journée sur le marché des changes, l'Euro se traitait contre 1,1770$ environ.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
L'oblique baissière tracée en noir demeure d'actualité, définissant la qualité du trend haussier de fond. Suite à une nouvelle prise d'appui sur ce repère, les bandes de Bollinger amorcent un léger écartement, nous reprenons notre travail à la hausse sur la paire de devises, qui a suffisamment "consolidé".
PREVISION MOYEN TERME
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnés, notre avis est positif à moyen terme sur la parité Euro Dollar (EURUSD).
Notre point d'entrée est à 1.1764 USD. L'objectif de cours de notre scénario haussier se situe à 1.2465 USD. Pour préserver le capital engagé, nous vous conseillons de positionner un stop de protection à 1.1607 USD.
L'espérance de rentabilité de cette stratégie Forex est de 701 pips et le risque de perte s'établit à 157 pips.
Le conseil BFM Bourse
GRAPHIQUE EN DONNEES QUOTIDIENNES
