ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
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L'euro reste ferme face au dollar en ce début de semaine, porté par un environnement macroéconomique favorable à la monnaie unique. Les marchés des changes intègrent désormais une probabilité élevée de voir la Réserve fédérale américaine abaisser ses taux directeurs dès sa réunion des 16 et 17 septembre, après une série d'indicateurs laissant entrevoir un ralentissement de la croissance et un affaiblissement du marché du travail. Les propos récents de Michelle Bowman et Christopher Waller, deux membres du conseil des gouverneurs, confortent l'idée de trois baisses d'ici la fin de l'année. Leur argumentaire repose sur la nécessité d'adapter la politique monétaire à une économie en perte de vitesse, estimant que le risque d'une inflation plus élevée est désormais secondaire face au risque de contraction économique.
Cette perception accommodante est renforcée par la stabilité des taux directeurs depuis décembre (4,25 % – 4,50 %) et par la publication attendue cette semaine de plusieurs indicateurs clés aux États-Unis : l'indice des prix à la consommation (CPI), l'indice des prix à la production (PPI), les ventes au détail et la production industrielle. Un CPI qui se rapprocherait de 3 % compliquerait néanmoins la tâche de la Fed, dont l'objectif officiel reste de ramener l'inflation à 2 %.
Sur le plan géopolitique et commercial, les opérateurs surveillent plusieurs fronts susceptibles de provoquer des mouvements brusques sur le marché des devises. La trêve tarifaire entre les États-Unis et la Chine, conclue le mois dernier, arrive à échéance ce mardi. Elle avait gelé temporairement les droits de douane supplémentaires américains sur les produits chinois à 30 %, et maintenu les taxes chinoises sur les importations américaines à 10 %. Les dernières déclarations du secrétaire au Commerce Howard Lutnick laissent entrevoir une prolongation de 90 jours, ce qui réduirait le risque immédiat d'escalade, mais ne résoudrait pas les tensions structurelles entre les deux premières économies mondiales.
Le second foyer de tensions reste la guerre en Ukraine, avec un sommet programmé vendredi entre Donald Trump et Vladimir Poutine en Alaska. L'hypothèse d'un allègement partiel des sanctions économiques contre Moscou, en échange de concessions territoriales, alimente les spéculations. Si un tel scénario voyait le jour, il pourrait modifier les flux d'investissement vers les actifs européens et influencer indirectement l'euro. Kiev, qui rejette tout compromis, a appelé ses alliés européens à adopter une position commune face à d'éventuelles négociations bilatérales américano-russes.
À moyen terme, la dynamique de l'euro reste haussière, malgré une consolidation à court terme. Les accélérations observées sur les points hauts signalent une pression acheteuse persistante. Tant que le support majeur situé à 1,14 est défendu, le biais technique reste positif sur la paire EUR/USD, avec un potentiel de reprise vers les sommets récents.
PREVISION MOYEN TERME
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnés, notre avis est positif à moyen terme sur la parité Euro Dollar (EURUSD).
Notre point d'entrée est à 1.1658 USD. L'objectif de cours de notre scénario haussier se situe à 1.2000 USD. Pour préserver le capital engagé, nous vous conseillons de positionner un stop de protection à 1.1380 USD.
L'espérance de rentabilité de cette stratégie Forex est de 342 pips et le risque de perte s'établit à 278 pips.
Le conseil BFM Bourse
GRAPHIQUE EN DONNEES QUOTIDIENNES
