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L'Euro restait sous pression face au Dollar, dans un climat politique illisible, et c'est justement en pleine campagne express des législatives que la Commission Européenne ouvre une enquête contre la France pour "déficit" excessif... En toile de fond, le marché reste très contrarié par l'absence de visibilité, à ce stade, sur la couleur et la composition du prochain gouvernement, et le positionnement du centre gravité de l'hémicycle.
"Des craintes qui portent sur les programmes des blocs politiques qui tentent de se constituer…ou qui viennent de se constituer", éclaire Alexandre Baradez (IG France). "Des craintes portant sur la trajectoire de la dette mais aussi sur les questions de changement de règlementation et de fiscalité."
Le marché redoute que des formations populistes, comme le Rassemblement national, mettent en place des politiques qui affaibliraient des finances publiques françaises déjà chancelantes.
"A ce stade, les investisseurs baignent dans l'incertitude. Il faut dire qu'aucun des scénarios envisageables ne semble actuellement favorable aux marchés financiers. En effet, alors que la tendance des finances publiques françaises n'était déjà pas particulièrement brillante, la perspective de programmes particulièrement dépensiers aux deux extrêmes fait craindre le pire sur la dette française", décrypte Thomas Giudici, responsable de la gestion obligataire d'Auris Gestion.
"Il n'est donc plus étonnant de voir désormais la France emprunter plus cher que le Portugal et plus proche de la Grèce ou de l'Italie que de l'Allemagne", constate amèrement le gérant. "La France nouveau pays périphérique rejoindra-t-elle le club des pays faibles de la zone euro (PIIGS : Portugal, Italie, Irlande, Grèce et Espagne) ? Notre chauvinisme en prend un coup…"
Au chapitre statistique, les opérateurs ont pris connaissance hier de la dynamique mensuelle des ventes au détail, sous les attentes pour le mois de mai, ce qui permet au bons du Trésor à 10 ans de poursuivre leur reflux sous les 4,25%. A l'inverse, la production industrielle a connu un bond de 0,9%, très largement au-delà des attentes aux Etats-Unis en mai. Pas grand chose à se mettre sous la dent ce mercredi, mais citons tout de même l'indice NAHB du marché résidentiel américain à paraitre à 16h00. Les "affaires" reprendront demain avec la décision monétaire de la Banque d'Angleterre et les inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage outre Atlantique, et surtout vendredi avec une batterie d'indicateurs PMI baromètres d'activité.
A la mi-journée sur le marché des changes, l'Euro se traitait contre 1,0735$ environ.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
La paire de devises a inscrit un double sommet sur les 1,0885$ qui s'affirment davantage en niveau de résistance, sous lequel le biais baissier peut reprendre ses droits. Surtout en cas de réintégration rapide de la partie inférieure à une oblique (tracée en noir), repère graphique majeur. Ce test est en cours, dans des conditions de volatilité qui interpellent. Avis négatif maintenu.
PREVISION MOYEN TERME
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnés, notre avis est négatif à moyen terme sur la parité Euro Dollar (EURUSD).
Notre point d'entrée est à 1.0739 USD. L'objectif de cours de notre scénario baissier se situe à 1.0436 USD. Pour préserver le capital engagé, nous vous conseillons de positionner un stop de protection à 1.0821 USD.
L'espérance de rentabilité de cette stratégie Forex est de 303 pips et le risque de perte s'établit à 82 pips.
Le conseil BFM Bourse
GRAPHIQUE EN DONNEES QUOTIDIENNES
