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Dans un contexte géopolitique très tendu au Moyen Orient, l'Euro, marqueur fiable de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, repartait à la baisse face à un Dollar, qui voit pourtant confirmé la réduction de son potentiel de rémunération, à l'issue du FOMC hier.
La réunion s'est sans surprise soldée par un statu quo. L'Institution monétaire a ouvert la porte très clairement à une première baisse des taux à la rentrée, confirmant le sentiment dominant des salles des marchés. Un scénario à deux baisses (une en septembre, une en décembre), pour 75 pdb en cumulé, tient la corde.
Au chapitre statistique hier, les cambistes ont pris acte des chiffres de l'inflation en Zone Euro, au sens des prix à la consommation en données préliminaires pour le mois de juillet. EuroStat estime à +2,9% la hausse des prix en rythme annuel, hors alimentation, énergie et tabac, là où en moyenne les économistes et analystes interrogés tablaient sur +2,8%. Par ailleurs, l'enquête du cabinet privé en ressources humaines ADP a mis en évidence des créations des postes en juillet (122 000) significativement moins importantes que ne le laissait augurer le consensus. De quoi renforcer le scénario de deux baisses des taux fédéraux cette année, dont une en septembre.
A suivre les inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage outre Atlantique à 14h30 et, toujours de l'autre côté de l'Atlantique, l'ISM industriel à 16h00.
Dans l'immédiat ce sont les données finales des indicateurs d'activité PMI en Zone Euro qui occupent les écran des cambistes. Le PMI manufacturier ressort en légère hausse par rapport aux premières estimations, à 45,8, grâce à la composante allemande, qui ressort finalement à 43,2 points. Décevante mais moins qu'en toutes premières estimations.
Pour Dr. Cyrus de la Rubia, Chef économiste à la Hamburg Commercial Bank, "on ne peut guère espérer de rebond prochain de la demande, les nouvelles commandes ayant reculé pour un vingt-septième mois consécutif en juillet, et ce à un rythme plus soutenu qu'en juin. Les fabricants de la zone euro sont également peu optimistes quant à une hausse de leur activité dans l'année à venir, le degré de confiance affichant un niveau inférieur à sa moyenne de long terme, et la faiblesse des perspectives de croissance a donné lieu à une accélération des suppressions d'emplois"
"L'activité industrielle s'est repliée dans la majorité des pays étudiés par l'enquête en juillet. Seules la Grèce et l'Espagne ont enregistré une croissance notable de leurs secteurs manufacturiers, les taux d'expansion s'étant toutefois repliés dans ces deux pays, tandis que l'Autriche et l'Allemagne ont affiché les plus faibles performances. L'étendue et l'intensité surprenantes de la contraction observée en juillet semblent annoncer des temps difficiles pour les industriels de la zone euro au cours des prochains mois."
A la mi-journée sur le marché des changes, l'Euro se traitait contre 1,0795$ environ.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Après avoir échoué contre un niveau de résistance graphique vers 1,0910$, le spot EURUSD a reflué, se trouvant désormais sur une zone de congestion de deux moyennes mobiles remarquables, à 20 et 50 jours. Avis négatif maintenu.
PREVISION MOYEN TERME
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnés, notre avis est négatif à moyen terme sur la parité Euro Dollar (EURUSD).
Notre point d'entrée est à 1.0792 USD. L'objectif de cours de notre scénario baissier se situe à 1.0601 USD. Pour préserver le capital engagé, nous vous conseillons de positionner un stop de protection à 1.0866 USD.
L'espérance de rentabilité de cette stratégie Forex est de 191 pips et le risque de perte s'établit à 74 pips.
Le conseil BFM Bourse
GRAPHIQUE EN DONNEES QUOTIDIENNES
