(BFM Bourse) - Le point d'orgue statistique sera atteint ce vendredi avec la publication du rapport fédéral NFP sur l'emploi américain pour le mois de juin. Quels en sont les principales attentes ? En moyenne, les économistes et analystes interrogés s'attendent à des créations de postes dans le secteur privé (hors agriculture) en vive hausse à plus de 720 000, et une contraction significative du taux de chômage à 5.6% de la population active. Du côté des salaires horaires moyens, après une progression sensible de 0.5% en mai, une nouvelle progression, de 0.3% est attendue.
Tout écart significatif, à la hausse ou à la baisse par rapport au consensus viendra confirmer ou infirmer le durcissement de ton de la part de la Fed. C'est effectivement la "température" de la reprise économique qui est scrutée à travers le prisme du marché du travail. Cette température est pour l'instant mesurable de façon assez fiable par la dynamique des Treasuries à 10 ans, rendements des obligations d'État LT aux États-Unis, qui restent pour l'instant très calmes, sous les 1.45.
Au chapitre statistique plus tôt dans la semaine, l'inflation en Zone Euro, en toutes premières estimations pour le mois de juin, est ressortie à 1.9% en rythme annuel, à proximité immédiate de l'objectif de la BCE. Hier, les cambistes ont composé avec les données finales du PMI manufacturier en Zone Euro (par IHS Markit), relevé à 63.4. Chris Williamson, Chief Business Economist à IHS Markit, note que "les pénuries d'intrants résultant des contraintes de capacité et des problèmes de transport occasionnés par la très forte hausse de la demande ont entraîné des tensions inflationnistes sans précédent, les fournisseurs ayant en effet profité d'un marché favorable aux vendeurs pour augmenter les prix de nombreux produits. Les fabricants sont manifestement disposés à accepter une hausse de leurs coûts afin d'assurer leurs achats de produits de base."
La croissance de l'activité manufacturière aux États-Unis a ralenti en juin pour atteindre son plus bas niveau depuis janvier, montre jeudi l'enquête mensuelle de l'Institute for Supply Management (ISM). Les inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage sont ressorties à 364 000 nouvelles unités la semaine passée, baissant nettement par rapport à la semaine précédente et faisant mieux que la cible.
A la mi-journée sur le marché des changes, l'Euro se traitait contre 1,1830$ environ.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Les 1,2000$ ont été rompus sans ménagement, tout comme la moyenne mobile à 100 jours (en orange), dont une inflexion baissière de la pente est en cours. Le marubozu* noir de vendredi est la parfaite traduction graphique et technique de la psychologie de marché. L'idée reste négative sous la moyenne mobile à 20 jours (en bleu foncé). A noter que la pente de la moyenne mobile longue mentionnée ci-dessus est en pleine phase d'affirmation et de validation de son inflexion baissière.
Après une réaction de contestation du 21 au 23 juin, le spot s'est rapidement retourné, traçant trois ombres hautes longues d'affilée.
*Ce type de bougie, caractérisée par un corps long, sans aucune ombre, ou quasiment sans ombre, montre une mobilisation continue du camp (vendeur en l'occurrence) sur l'unité de temps en question.
PREVISION MOYEN TERME
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnés, notre avis est négatif à moyen terme sur la parité Euro Dollar (EURUSD).
Notre point d'entrée est à 1.1828 USD. L'objectif de cours de notre scénario baissier se situe à 1.1621 USD. Pour préserver le capital engagé, nous vous conseillons de positionner un stop de protection à 1.1901 USD.
L'espérance de rentabilité de cette stratégie Forex est de 207 pips et le risque de perte s'établit à 73 pips.
Le conseil BFM Bourse
GRAPHIQUE EN DONNEES QUOTIDIENNES
