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L'Euro, l'un des baromètres les plus fiables de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, continuait de rebondir face au Dollar, dans la foulée de chiffres encourageants sur la trajectoire de l'inflation de ce côté-ci de l'Atlantique.
Hors éléments volatils (alimentation, énergie, alcool et tabac), les prix ont progressé en mars en rythme annualisé de 2.9% contre 3.0% attendu et un mois de février à 3.1%. Un ralentissement de l'inflation confirmée, donc, en Zone Euro, qui place la BCE dans une situation un peu plus confortable à court terme que son homologue américaine qui doit faire face à quelques signes d'échauffement de la première économie du monde.
Pragmatique, J Powell, le patron de la Fed, devra le rester pendant tout le processus de baisse des taux, dont le top départ en juin n'est pas encore acquis.
"Les chiffres du PCE aux Etats-Unis en février sont apparus plus ou moins en ligne avec les attentes. Toutefois, l'augmentation du PCE sous-jacent à trois mois annualisés de 3,5% (contre 2,6% en janvier) pourrait donner à la Fed matière à réflexion" constate César Perez Ruiz, Responsable des investissements et CIO chez Pictet Wealth Management.
"En outre, la remontée des marchés et la reprise des fusions-acquisitions suggèrent des conditions de financement pas si mauvaises malgré les relèvements de taux successifs. Alors que le gouverneur de la Fed Christopher Waller a déclaré qu'il ne voyait «aucune urgence» à baisser les taux, des questions continueront de se poser quant au calendrier et à l'ampleur de l'assouplissement monétaire aux Etats-Unis dans les mois à venir."
Le président de la Fed d'Atlanta, Raphael Bostic, a estimé mercredi que la persistance de l'inflation risquait de contraindre la banque centrale américaine à ne baisser ses taux qu'en fin d'année.
Une des sources potentielles essentielles d'inflation est l'emploi, par son degré de tension. Or la semaine est riche en repères sur ce point, avec en point d'orgue demain le rapport NFP, et les traditionnelles inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage ce jour à 14h30. Hier l'enquête du cabinet privé ADP mettait en évidence la création de 184 000 postes dans le secteur privé en mars, soit davantage que les 150 000 anticipés par le consensus et les 155 000 postes créés en février.
"Le marché de l'emploi reste solide et peu propice à une modération significative des salaires. Ceux-ci se ont toutefois limité récemment leur progression, autour de 4%. Cette variable reste fondamentale aux yeux de la Réserve Fédérale qui cherche à prévenir une inflation par les salaires, plus difficile à juguler", pour Emmanuel Auboyneau, Gérant associé Amplegest.
A noter que l'ISM Services, en données finales pour mars en Zone Euro publié ce matin, a légèrement dépassé les premières estimations en ressortant à 51,5 points.
A la mi-journée sur le marché des changes, l'Euro se traitait contre 1,0860$ environ.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Alors que la paire de devises reprend appui sur la borne basse des bandes de Bollinger (20;2,5) et que la moyenne mobile à 20 jours (en bleu foncé) gravite encore au-dessus de sa consoeur à 50 jours (en orange), l'avis reste haussier. Nous viserons la bande de Bollinger supérieure, actuellement à proximité immédiate des 1,1$ pour un €.
PREVISION MOYEN TERME
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnés, notre avis est positif à moyen terme sur la parité Euro Dollar (EURUSD).
Notre point d'entrée est à 1.0860 USD. L'objectif de cours de notre scénario haussier se situe à 1.1069 USD. Pour préserver le capital engagé, nous vous conseillons de positionner un stop de protection à 1.0764 USD.
L'espérance de rentabilité de cette stratégie Forex est de 209 pips et le risque de perte s'établit à 96 pips.
Le conseil BFM Bourse
GRAPHIQUE EN DONNEES QUOTIDIENNES
