(BFM Bourse) - Cet article, en accès libre, est produit par l'équipe de recherche en analyse et stratégie boursière de BFM Bourse. Pour ne manquer aucune opportunité, consultez l'intégralité des analyses et découvrez nos portefeuilles en accédant à notre espace Privilèges.
Le risque géopolitique en Mer Rouge, conjuguée à la liquidation au Liban du numéro deux de la branche politique du Hamas, pèse sur l'appétit pour le risque sur les marchés financiers. L'un des baromètres les plus fiable de cet appétit, l'Euro, poursuivait son mouvement de reflux face au Dollar, et retrouvait des niveaux qui n'avait plus été d'actualité depuis le 19 décembre.
"Si la thématique inflation / banques centrales devrait naturellement perdurer en 2024, cette nouvelle année ne pourra pas faire fi, à nouveau, des risques (géo)politiques tant les sujets sont nombreux aux quatre coins du globe" avertit Thomas Giudici, responsable de la gestion obligataire d'Auris Gestion. "Au Moyen-Orient tout d'abord, où l'on pensait le conflit assez circonscrit mais qui pourrait finalement avoir plus de répercussions sur l'économie qu'initialement anticipé : les tensions en mer rouge sont en effet montées d'un cran au cours des derniers jours avec l'entrée d'un navire de guerre iranien dans la zone, ravivant les craintes d'une extension du conflit, au lendemain de frappes américaines sur trois navires houthistes, en riposte à des attaques sur le transporteur Maersk, dans le cadre de la force navale multinationale chargée de protéger les navires dans la zone."
"Passée un temps au second plan, la guerre en Ukraine revient également sur le devant de la scène avec l'intensification récente des bombardements", a poursuivi M Giudici.
Parallèlement, le billet vert regagnait quelques plumes perdues après que les probabilités d'un desserrement du robinet monétaire dès le mois de mars se soient légèrement contractées, au sens de l'outil FedWatch du CME. Les opérateurs voient tout de même majoritairement la Fed commencer à abaisser le rendement de ses Fed Funds à très court terme, dès le FOMC du mois de mars. Et ce en particulier après après la publication en fin d'année dernière d'une révision à la baisse du PIB au T2 et d'un ralentissement très net de l'inflation au sens des PCE, mesure préférée de la Fed dans son appréciation de la dynamique des prix.
C'est dans ce contexte que les cambistes prendront connaissance à 20h00 des Minutes de la Fed, traditionnel compte-rendu chronologique des débats de la dernière réunion de politique monétaire américaine. A suivre également, outre Atlantique, le PMI manufacturier ISM et les nouvelles offres d'emploi (JOLTS) à 16h00. Hier, les PMI industriels en Zone Euro sont ressortis sans écart significatif par rapport aux premières estimations, à 44,4, contre 44,2. Il s'agit d'un plus haut de 7 mois.
A la mi-journée sur le marché des changes, l'Euro se traitait contre 1,0930$ environ.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Un potentiel de reflux se dessine en direction de la moyenne longue à 50 jours (en orange), dont l'orientation reste nettement haussière.
PREVISION MOYEN TERME
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnés, notre avis est négatif à moyen terme sur la parité Euro Dollar (EURUSD).
Notre point d'entrée est à 1.0925 USD. L'objectif de cours de notre scénario baissier se situe à 1.0763 USD. Pour préserver le capital engagé, nous vous conseillons de positionner un stop de protection à 1.1013 USD.
L'espérance de rentabilité de cette stratégie Forex est de 162 pips et le risque de perte s'établit à 88 pips.
Le conseil BFM Bourse
GRAPHIQUE EN DONNEES QUOTIDIENNES
