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La paire de devises Euro / Dollar consolidait sa violente prise de hauteur amorcée en fin de semaine dernière, sur fond de crainte d'entrée en récession de la première économie de la planète.
Tout s'est accéléré jeudi, avec la publication d'un indicateur d'activité (ISM manufacturier), à deux points sous des attentes elles-mêmes pessimistes, et jeudi, avec un rapport sur l'emploi qui a particulièrement déçu, notamment sur le front des créations de postes, et de la hausse surprise de chômage, à 4,3% de la population active. A Wall Street, la sanction a été lourde, notamment sur les technologiques qui sortent à peine d'un bal des trimestriels pour le moins contrasté.
Le scénario d'une baisse, non pas de 25, mais de 50 points de base de la rémunération des Fed Funds, prend de l'épaisseur à mesure que les statistiques macroéconomiques américaines refroidissent l'ambiance. Un peu de soulagement toutefois lundi avec l'ISM services qui est ressorti à 51,4, légèrement au-dessus des attentes.
Pour rappel, le taux de chômage est ressorti en hausse significative, à 4,3% de la population active, et les créations de postes se sont effondrées en juillet, à 114 000. "Ce job report (rapport sur l'emploi), très médiocre, correspond assez largement à ‘l'affaiblissement inattendu du marché du travail' qu'évoque le président de la Fed, Jerome Powell, depuis quelques mois et qui serait une justification pour précipiter les baisses de taux directeurs. Le taux de chômage est désormais significativement au-dessus de ce que les membres de la Fed ont prévu pour la fin de l'année et une baisse des taux de 50 points de base (0,50 point de pourcentage, NDLR) en septembre ne peut plus être exclue", explique Bastien Drut, responsable de la stratégie et des études économiques chez CPRAM.
Le rapport sur l'emploi américain pour le mois d'août, "sera probablement l'élément déterminant de la trajectoire de baisse des taux", juge Lombard Odier. "Il pourrait s'agir soit de réductions de 50, 25 et 25 points de base en septembre, novembre et décembre respectivement, soit de trois séries de réductions de 25 points de base", poursuit la société de gestion.
Et il sera justement question d'emploi ce jeudi, avec à 14h30 la publication des nouvelles inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage, attendues à 241 000, avant la publication à 16h00 des données finales des stocks des grossistes américains. Le premier rendez-vous est à cocher en rouge dans le calendrier des cambistes.
"Au-delà du sujet des banques centrales, que ce soit la Banque du Japon ou la Fed, qui ont nettement contribué à ce retour en force de la nervosité, c'est le thème du potentiel ralentissement de l'économie américaine qui a grimpé en flèche ces dernières semaines", abonde Alexandre Baradez (IG France). "D'abord par rapport à la tendance observée sur les publications macroéconomiques, et ensuite sur le discours prudent, voire craintif, de Jerome Powell lors de la dernière conférence de presse de la Fed."
A la mi-journée sur le marché des changes, l'Euro se traitait contre 1,0930$ environ.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Nos positions vendeuses sont immédiatement stoppées sur la paire de devises EURUSD, avec la volatilité qui a explosé vendredi. Nous restons dans l'attente de signaux clairs permettant d'entrevoir un nouveau directionnel durable, avant de s'exposer de nouveau.
PREVISION MOYEN TERME
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnés, notre opinion est neutre à moyen terme sur la parité Euro Dollar (EURUSD).
Nous conserverons cette opinion neutre tant que les cours de la parité Euro Dollar (EURUSD) seront positionnés entre le support à 1.0906 USD et la résistance à 1.1012 USD.
Le conseil BFM Bourse
GRAPHIQUE EN DONNEES QUOTIDIENNES
