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Dans un climat d'appétit sur le risque croissant, l'Euro parvenait à gagner de nouveau quelques pips face au Dollar, dans la foulée de la publication hier d'une révision à la baisse assez significative de la croissance américaine au troisième trimestre. Statistique qui ne peut que militer pour une confirmation d'une première baisse des Fed Funds en cours d'année prochaine.

La croissance américaine s'est avérée moins intense que prévu au troisième trimestre, avec un produit intérieur brut qui a progressé de 4,9% en rythme annualisé. Ce chiffre a été révisé en baisse par rapport à la précédente estimation, qui montrait une croissance de 5,2%. Toujours sur le front de l'activité économique, l'indice Philly Fed, qui mesure l'activité économique dans la région de Philadelphie, a reculé davantage qu'attendu, à -10,5 contre un consensus de -3 et après -5,9 en novembre. Du côté du marché de l'emploi, les inscriptions hebdomadaires au chômage ont progressé de 3.000 unités à 205.000 la semaine passée. Mais c'est toujours 10.000 de moins que les anticipations du consensus.

Ces indicateurs dégradés alimentent donc les espoirs sur les futures réductions de taux directeurs des grandes banques centrales, dont notamment la Réserve fédérale américaine (Fed).

Prochain grand rendez-vous des cambistes, et le dernier avant Noël: les prix PCE (personal consumption expenditures), à paraitre à 14h30. Il s'agit du baromètre préféré de la Fed dans son appréciation de l'inflation. Les économistes interrogés par le Wall Street Journal anticipent un taux hors prix de l'alimentaire et de l'énergie de 0,1% sur un mois et de 3,3% sur un an.

Au fond, les cambistes continuaient de digérer les messages envoyés par la Fed et la BCE la semaine passée. Messages qui ont montré des changements sensibles dans la communication de ces deux grandes banques centrales.

"La Fed a opéré un changement de communication significatif en indiquant que l'éventualité de baisses de taux avait été discutée. Ceci se révèle prématuré au regard de la résilience de la croissance, d'un marché de l'emploi robuste et de l'inflation encore élevée", jugent les stratégistes d'OSTRUM AM.

"La BCE, quant à elle, est restée prudente en raison de la forte progression des coût salariaux unitaires. Elle attend les données du 1er semestre 2024 pour juger de l'évolution des salaires", poursuivent ils avant de conclure qu'"une divergence majeure s'est ainsi opérée entre la Fed et la BCE. En dépit des efforts de la BCE pour contenir les anticipations de marchés, ces derniers ont retenu le changement de communication significatif de la Fed et anticipent des baisses de taux encore trop agressives."

A suivre également l'indice de confiance du consommateur (U-Mich, données révisées) à 16h00.

A la mi-journée sur le marché des changes, l'Euro se traitait contre 1,1030$ environ.

ELEMENTS GRAPHIQUES CLES

La paire de devises est en phase d'affranchissement d'un niveau de résistance graphique à 1,1012$. Ce niveau serait définitivement balayé en cas d'accroissement de la volatilité.

PREVISION MOYEN TERME

Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnés, notre opinion est neutre à moyen terme sur la parité Euro Dollar (EURUSD).

Nous conserverons cette opinion neutre tant que les cours de la parité Euro Dollar (EURUSD) seront positionnés entre le support à 1.0693 USD et la résistance à 1.1069 USD.

GRAPHIQUE EN DONNEES QUOTIDIENNES