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Peu, voire pas, de repères macroéconomiques depuis la fin de la semaine dernière pour les cambistes. Il faut dire que l'actualité est surtout dominée par la politique américaine. L'Euro poursuivait sa phase de consolidation face au Dollar à proximité des 1,0880$ pour un euro.

Dimanche, le président américain sortant, Joe Biden, a annoncé qu'il renonçait à briguer un second mandat. Sa vice-présidente, Kamala Harris, s'est déclarée prête à le remplacer et a d'ailleurs reçu de nombreux soutiens, dont celui de Joe Biden lui-même. Le candidat ou la candidate démocrate sera désigné lors d'une convention prévue du 19 août au 22 août à Chicago.

"Pour les marchés, ceci met un doute sur les paris qui donnaient presque comme acquis que Donald Trump serait élu, ce qui avait donné un élan aux actifs risqués, notamment du fait des potentielles nouvelles baisses d'impôt", juge Sebastian Paris Horvitz, de LBPAM.

La semaine dernière, les opérateurs sur devises ont digéré le Conseil des Gouverneurs de la BCE, achevé la veille. Réunion qui s'est soldée, sans surprise, par un statu quo sur les taux directeurs proprement dits, avec clause de revoyure à la rentrée. La BCE avait initié, damant le pion à la Fed, début juin, la baisse des taux. Pour l'heure, le loyer de l'Euro est en pause.

Konstantin VEIT, gérant de portefeuille chez PIMCO a apporté les éléments de réflexion suivants:

"Dans l'ensemble, la BCE s'attend à ce que la croissance des salaires soit un moteur essentiel de l'inflation en 2024, même si l'impact net des augmentations du coût de la main-d'œuvre sur les prix est atténué par une contribution plus faible des bénéfices. Le scénario d'une décélération des pressions sur les prix intérieurs au fil du temps est maintenu et repose sur une compression continue des bénéfices et une baisse continue des coûts unitaires de main-d'œuvre, favorisée par des améliorations de la productivité au fur et à mesure de la croissance de l'économie."

"Toutefois, l'incertitude qui entoure ce scénario reste élevée. Les entreprises pourraient retrouver leur pouvoir de fixation des prix avec plus de force à mesure que l'économie se redresse, et les pertes de productivité pour les entreprises européennes pourraient être un problème à plus long terme que prévu."

De quoi illustrer s'il le fallait davantage la dépendance aux données de la puissante institution monétaire de Francfort.

Aucun chiffre macroéconomique d'importance ne figure à l'agenda ce lundi. Il faudra attendre demain pour un retour des repères statistiques, avec pour les Etats-Unis, l'indice manufacturier de la Fed de Richmond et les ventes de logements anciens.

A la mi-journée sur le marché des changes, l'Euro se traitait contre 1,0880$ environ.

ELEMENTS GRAPHIQUES CLES

Dans une volatilité forte en semaine 27, la paire de devises Euro / Dollar a regagné la partie supérieure d'une droite oblique baissière, constituant un apport d'oxygène à court terme. Les signaux techniques sont contradictoires dans l'immédiat et ne permettent pas une prise de position sereine. Dans tous les cas, nous suspendons nos lignes vendeuses. Nous assistons actuellement à un test d'un niveau de résistance sise sur les 1,0885$ / 1,0900$. Force est de constater que la paire de devises cale désormais.

PREVISION MOYEN TERME

Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnés, notre avis est négatif à moyen terme sur la parité Euro Dollar (EURUSD).

Notre point d'entrée est à 1.0887 USD. L'objectif de cours de notre scénario baissier se situe à 1.0759 USD. Pour préserver le capital engagé, nous vous conseillons de positionner un stop de protection à 1.0956 USD.

L'espérance de rentabilité de cette stratégie Forex est de 128 pips et le risque de perte s'établit à 68.999999999999 pips.

GRAPHIQUE EN DONNEES QUOTIDIENNES