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Victime d'un effet "ciseaux" sur le marché des changes, la paire de devises Euro / Dollar repassait sous sa moyenne mobile à 20 jours (en bleu foncé), courbe de tendance de court terme dont l'inflexion baissière est vive.
D'un côté, le billet vert retrouvait mécaniquement des couleurs avec la hausse des rendements obligataires, le 10 ans américain franchissant désormais les 4,60%. De l'autre, dans un climat peu propice à la prise de risque, l'Euro, l'un des baromètres de référence de cet appétence au risque, était boudé.
En cause les tensions de nouveau vives sur le marché obligataire, tout particulièrement aux Etats-Unis, et ce à la veille de la publication statistique la plus attendue de la semaine, les prix PCE (personal consumption expenditures). Ces prix en données core (hors alimentation et énergie) sont attendus en hausse mensuelle de 0,3%, et tout dépassement de cette cible viendrait provoquer davantage de tensions sur les taux, alors même que le marché ne s'attend plus qu'à une seule baisse des taux fédéraux d'ici la fin de l'année.
La raison ? Une salve, en l'espace de quelques jours, de statistiques macroéconomiques américaines d'une (trop ?) grande fermeté. de nature à inviter la Fed à garder le doigt appuyé sur le bouton "pause". Mardi, c'était au tour de l'indice de confiance du consommateur américain de dépasser la cible. Pour rappel, la consommation est le principal moteur de création de richesse outre Atlantique, et tout indicateur avancé de la consommation est forcément très suivi dans les salles des marchés.
Hier la retour à l'équilibre de l'indice manufacturier de la Fed de Rchmond, attendu en territoire négatif, a participé de ce mouvement. C'est donc avec une certaine nervosité que les cambistes vont prendre connaissance des inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage et du PIB mensuel à 14h30 ce jeudi, avant de pouvoir se projeter les PCE, en point d'orgue statistique de la semaine.
Alexandre Baradez (IG France) alerte par ailleurs sur un indicateur avancé d'inflation, à savoir les prix du transport maritime, qui connaissent quelques "remous". Faut il s'en inquiéter ?
"Pas forcément de quoi s'inquiéter tout de suite de ce rebond des prix, nous sommes très loin de la panique haussière post-Covid", selon l'analyste. "Mais il va falloir que des signes de détente ne tardent pas trop à arriver, comme en mars-avril, pour que les observateurs (et les marchés) ne s'inquiètent pas d'une répercussion trop importante de ces prix dans la chaîne de distribution, jusqu'au prix de vente final…Alors que l'inflation américaine peine à faire des progrès significatifs depuis plusieurs mois, et que la Fed a refroidi les attentes sur les baisses de taux, il ne faudrait pas que le rebond des prix du transport maritime nourrissent cette situation."
A la mi-journée sur le marché des changes, l'Euro se traitait contre 1,0815$ environ.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
La paire de devises a inscrit un double sommet sut les 1,0885$ qui s'affirment davantage en niveau de résistance, sous lequel le biais baissier peut reprendre ses droits. Surtout en cas de réintégration rapide de la partie inférieure à une oblique (tracée en noir), repère graphique majeur.
PREVISION MOYEN TERME
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnés, notre avis est négatif à moyen terme sur la parité Euro Dollar (EURUSD).
Notre point d'entrée est à 1.0814 USD. L'objectif de cours de notre scénario baissier se situe à 1.0551 USD. Pour préserver le capital engagé, nous vous conseillons de positionner un stop de protection à 1.0886 USD.
L'espérance de rentabilité de cette stratégie Forex est de 263 pips et le risque de perte s'établit à 72.000000000001 pips.
Le conseil BFM Bourse
GRAPHIQUE EN DONNEES QUOTIDIENNES
