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L'Euro reprenait une bouffée d'oxygène, retraçant une grande partie de sa bande latérale de navigation entre 1,1460$ et 1,1674$, dans la foulée de l'annonce par la Maison Blanche d'un cessez-le-feu entre Israël et l'Iran.
Cessez-le-feu démenti par Téhéran qui s'engage néanmoins à stopper ses frappes si Tel Aviv met fin à son "agression".
Pour rappel ce weekend, des frappes ciblées étaient ordonnées par la Maison Blanche sur des sites nucléaires iraniens. Chirurgicales par leur précision, mais massives par leur puissance, ces frappes ont visé en particulier le site de Fordo, au cœur des enjeux nucléaires du régime des mollahs. Ce site d'enrichissement d'uranium, construit à près de 100 mètres sous terre dans une région montagneuse, était particulièrement difficile à atteindre.
Le président américain, Donald Trump, a déclaré que des dommages "monumentaux" avaient été infligés à ces sites.
Le reflux massif des cours du brut apporte un soulagement bienvenu sur les marchés financiers, soulagement dont profite la monnaie unique par son statut de valeur refuge. Le WTi, la référence texane, a perdu près de 13% en quelques heures, après l'attaque par l'Iran de la base américaine d'Al-Udeid au Qatar. Selon Reuters et le New York Times, l'Iran a coordonné son attaque avec le Qatar de sorte à minimiser les victimes et blessés humains.
Le pétrole a chuté car les investisseurs ont compris "que les représailles de l'Iran ne visaient pas des cibles énergétiques et que (Téhéran) cherchait vraisemblablement à éviter toute escalade avec les États-Unis, l'Iran ayant prévenu le Qatar avant les frappes", explique Deutsche Bank.
Cette attaque a ainsi éloigné les craintes de mesures plus sévères comme la fermeture du détroit d'Ormuz, donc. "Il s'agissait d'une contre-attaque avec la sécurité activée", résume Stephen Innes de Spi AM.
A l'agenda macroéconomique ce mardi, à suivre en priorité à 16h00 l'indice de confiance des consommateurs américains (Conference Board). Hier les opérateurs sur devises ont pu prendre connaissance des premières estimations des baromètres d'activité (PMI) pour les services et l'industrie en Zone Euro. Pas de surprise notable à l'échelle de l'ensemble de l'union monétaire, les résultats s'avérant très proches du consensus. A noter une agréable surprise du côté de la composante des services allemands, ressortie à 49,4, soit un niveau proche de la barre des 50 points qui pour rappel constitue par construction une séparation entre contraction (en dessous) et une expansion (au-dessus).
"Si la situation semble s'améliorer en Allemagne, la France peine, en revanche, à retrouver un certain élan. On ne peut guère espérer la poursuite, au deuxième semestre, du regain d'expansion mis en évidence au premier trimestre par les données officielles relatives au PIB (+ 0,6 %), lequel reflétait par ailleurs des circonstances exceptionnelles, telles qu'un rebond inattendu de la croissance irlandaise. Des avancées positives sont toutefois à signaler, les perspectives d'activité à douze mois s'étant en effet améliorées tandis que l'emploi a continué de progresser au cours du mois", a commenté Dr. Cyrus de la Rubia, Chef économiste à Hamburg Commercial Bank.
A la mi-journée sur le marché des changes, l'Euro se traitait contre 1,1610$ environ.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Jeudi 12 juin le spot s'est libéré de l'emprise d'une zone de résistance à 1,1460$, zone qui est déjà précocement testée, sous la forme d'un pullback ce vendredi. L'absence d'expansion haussière après le franchissement des 1,1460$ fait douter quant à la capacité du spot à poursuivre dans les prochaines semaines son mouvement ascensionnel de fond. Le test de la moyenne mobile à 50 jours (en orange) sera donc essentiel. Dans l'immédiat, une poursuite des oscillations sans amplitude, en camisole technique latérale, est envisagée.
Cette camisole technique (1,1460$ - 1,1674$) a été confirmé, son amplitude ayant été retracée en quelques heures, à valeur de confirmation.
PREVISION MOYEN TERME
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnés, notre opinion est neutre à moyen terme sur la parité Euro Dollar (EURUSD).
Nous conserverons cette opinion neutre tant que les cours de la parité Euro Dollar (EURUSD) seront positionnés entre le support à 1.1460 USD et la résistance à 1.1674 USD.
Le conseil BFM Bourse
GRAPHIQUE EN DONNEES QUOTIDIENNES
