ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
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La journée sera chargée avec de nombreuses statistiques américaines et une décision de la Banque Centrale Européenne (BCE) qui devraient animer la séance.
Côté européen, la Banque centrale européenne s’apprête à confirmer une posture d’attentisme. Après plusieurs ajustements successifs, l’institution semble désormais proche de son point d’équilibre, avec des taux jugés compatibles avec une inflation en voie de normalisation mais encore au-dessus de la cible. Le message de la BCE reste délicat : éviter un durcissement excessif des conditions financières tout en préservant sa crédibilité sur la lutte contre la hausse des prix. Dans ce contexte, la communication de Christine Lagarde sera scrutée pour détecter toute inflexion sur le calendrier et l’ampleur des prochains mouvements, alors que la croissance en zone euro demeure fragile et hétérogène selon les pays.
Aux États-Unis, la Réserve fédérale évolue dans un environnement plus contrasté. Les derniers indicateurs suggèrent un essoufflement graduel du marché du travail, tandis que l’inflation, bien qu’en repli par rapport à ses pics, reste au-dessus de l’objectif de long terme. Cette combinaison nourrit un débat interne de plus en plus visible au sein de la Fed : faut-il prioriser le soutien à l’emploi ou maintenir une posture restrictive pour éviter un rebond inflationniste ? Plusieurs responsables plaident désormais pour des baisses de taux graduelles en 2026, estimant que le taux directeur demeure au-dessus de son niveau neutre. Cette perspective tend à limiter le potentiel de renforcement du dollar à moyen terme, même si celui-ci conserve un soutien conjoncturel lié à la résilience relative de l’économie américaine.
Par ailleurs, Christopher Waller, gouverneur de la Réserve fédérale, estime que les taux directeurs américains restent encore 50 à 100 points de base au-dessus de leur niveau neutre et plaide pour des baisses graduelles afin de soutenir un marché du travail qu’il juge proche de la stagnation. Il considère que les risques sur l’emploi prennent désormais le pas sur ceux liés à l’inflation, dont il ne perçoit pas de dérapage durable, renforçant ainsi les anticipations d’un assouplissement monétaire progressif de la Fed.
La séance sera marquée par une forte densité macroéconomique : la Banque centrale européenne annoncera sa décision de politique monétaire en début d’après-midi, suivie de la conférence de presse de sa présidente, tandis qu’aux États-Unis, les chiffres de l’inflation de novembre seront publiés, accompagnés d’indicateurs sur le marché du travail et l’activité manufacturière régionale, autant d’éléments susceptibles d’influencer les anticipations de taux de la Réserve fédérale et, par ricochet, la trajectoire du dollar.
Sur le plan technique, l’euro-dollar évolue dans un large range depuis l’été, compris entre 1,15 et 1,18 pour ses bornes majeures. Malgré une dynamique de court terme orientée à la hausse, la paire demeure enfermée dans cette zone de fluctuation. Les replis vers la moyenne mobile à 20 périodes peuvent constituer des opportunités acheteuses tactiques, avec pour objectif un retour vers la borne haute du range, tant que les supports intermédiaires restent préservés.
PREVISION MOYEN TERME
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnés, notre avis est positif à moyen terme sur la parité Euro Dollar (EURUSD).
Notre point d'entrée est à 1.1721 USD. L’objectif de cours de notre scénario haussier se situe à 1.1830 USD. Pour préserver le capital engagé, nous vous conseillons de positionner un stop de protection à 1.1386 USD.
L’espérance de rentabilité de cette stratégie Forex est de 109 pips et le risque de perte s’établit à 335 pips.
Le conseil BFM Bourse
GRAPHIQUE EN DONNEES QUOTIDIENNES
