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C'est aujourd'hui; 02 avril à 22h00 (Heure de Paris) que Donald Trump tiendra une conférence de presse à la Maison Blanche, qui pourra faire date dans l’histoire de la mondialisation des échanges commerciaux. Le Président américain, qui n'a cessé d'alterner saillies verbales brutales, menaces et reculades sur les droits de douane, devrait dévoiler avec précision les surtaxes appliquées sur tel pays, tel produit, et sous quelles conditions.
Le président américain, qui évoque le 2 avril comme le "Liberation Day" ("journée de la Libération"), doit marquer le début d'une politique commerciale en faveur, selon lui, des employés et produits américains. Peter Navarro, le conseiller au commerce et à l'industrie de Donald Trump, a indiqué que ces surtaxes pourraient rapporter 660 milliards de dollars de recettes par an.
"Aujourd’hui, de nombreux droits de douane devraient être annoncés, mais tout reste incertain: ampleur, calendrier, disparités selon les pays. Les estimations du taux tarifaire moyen vont de quelques points de pourcentage à des niveaux à deux chiffres dans les scénarios plus pessimistes", avancent Oliver Blackbourn, gestionnaire de portefeuille, et Adam Hetts, responsable mondial des placements multi-actifs de chez Janus Henderson.
"Il n’est pas clair non plus si les droits de douane servent de levier dans une stratégie de négociation plus large. Ce qui semble moins incertain, c’est leur impact globalement négatif sur la croissance économique, les consommateurs et les marchés", ajoutent-ils.
Et c'est justement cette crainte du "tous perdants" qui quelque soit la brutalité des mesures annoncées, pèsera à la fois sur le Dollar, devise historique du commerce mondial, et l'Euro, baromètre fin de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers. Même si Donald Trump a promis d'être "très gentil"... (very kind).
Au chapitre statistiques, les opérateurs ont pris connaissance hier des données finales du PMI manufacturier en Zone Euro en données finales, à 48,6 points, très proche des premières estimations.
Dr. Cyrus de la Rubia, Chef économiste à la Hamburg Commercial Bank, a apporté l'éclairage suivant: "Si l'indice PMI s'est redressé en Allemagne et en France, les deux principales économies de la zone euro, il s'est en revanche replié en Italie, tandis qu'il s'est établi sous la barre du 50,0 du sans changement pour un deuxième mois consécutif en Espagne après s'être longuement maintenu à un niveau relativement élevé. On peut espérer que les dépenses budgétaires augmenteront de manière significative en Allemagne, et que cette hausse profitera également aux autres pays de la région, stimulant ainsi la croissance dans l'ensemble de la zone euro. Ces spéculations ne sont pas injustifiées, mais il faudra probablement attendre 2026, voire plus tard encore, pour ressentir les premiers effets de ces nouvelles politiques budgétaires".
Par ailleurs, les toutes premières estimations de l'inflation au sens des prix de détail en Zone Euro, hors éléments volatils, sont ressorties pour mars à +2,4% en rythme annuel, contre 2,3% anticipé.
"Avec un développement stable des biens de consommation, cela a apporté un certain soulagement pour le taux de base, qui n'a augmenté que de 2,4 % en mars. La Banque centrale européenne se réjouira de cette évolution, car un nouvel assouplissement des prix des services est une hypothèse clé pour atteindre son objectif d'inflation de 2 %", a commenté Ulrike Kastens, Économiste Senior Europe DWS.
A suivre à 14h15 ce mercredi, les conclusions de l'enquête du cabinet privé en RH ADP seront dévoilées. Un avant-goût précieux en amont de la publication, vendredi, du rapport fédéral sur la santé de l'emploi privé au mois de mars, le fameux NFP, pour Non Farm Payrolls.
A la mi-journée sur le marché des changes, l'Euro se traitait contre
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Le franchissement dans une volatilité importante des 1,0608$ change la donne sur la configuration de la paire de devises, qui vient de valider une reprise d'appui sur moyenne mobile longue, à 50 jours (en orange), qui amorce une figure de ressource. Le scénario d'une fonte rapide en direction de la parité parfaite (1€=1$) est invalidé. Cette consolidation entre en phase terminale au contact de la moyenne mobile à 20 jours (en bleu foncé), sur fond de resserrement des bandes de Bollinger.
PREVISION MOYEN TERME
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnés, notre opinion est neutre à moyen terme sur la parité Euro Dollar (EURUSD).
Nous conserverons cette opinion neutre tant que les cours de la parité Euro Dollar (EURUSD) seront positionnés entre le support à 1.0758 USD et la résistance à 1.1012 USD.
Le conseil BFM Bourse
GRAPHIQUE EN DONNEES QUOTIDIENNES
